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Gestion de la crise sanitaire : l’agacement des représentants de l’accueil individuel

réunion DGCS assistantes maternelles
Publié le 08/09/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
La onzième visioconférence organisée hier par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) n’a pas donné satisfaction aux représentants syndicaux et associatifs, dont les questions restent sans réponses.

Malgré la présence de Virginie Lasserre, directrice de la DGCS, venue notamment dresser un bilan de la situation épidémique qui s’aggrave sur le territoire, les représentants sont restés sur leur faim.
 

Aucun dispositif d’indemnisation

« Il n’ y a pour le moment aucune réponse concrète sur l’activité partielle » de la part de la Direction générale du travail, relève la CSAFAM dans son compte rendu. Depuis la fin du dispositif d’indemnisation exceptionnelle au 31 août, aucun dispositif d'indemnisation n'est prévu en cas d'arrêt d'activité totale ou partielle. Or les professionnelles s’inquiètent de la prise en charge de leur salaire en cas d’impossibilité d’accueil de l’enfant. La CGT Assmat relève que l’absence de nouveau dispositif, actuellement en cours d’arbitrage au sein du gouvernement, « risque de créer du contentieux même si certaines assistantes maternelles ont prévu des dispositions contractuelles ».
 

La PMI de nouveau pointée

Autre sujet majeur et très conflictuel depuis le début de la crise sanitaire : le manque d’accompagnement des assistantes maternelles par les services de Protection maternelle et infantile (PMI). « Quid du « référent Covid au sein des PMI pour les assistantes maternelles ? Certains départements nous disent qu’ils n’en mettront pas en place. Madame Lasserre a assuré qu’un courrier d’information serait transmis aux PMI sur le sujet, cela semble indispensable » estime Sandra Onyszko, porte-parole de l’UFNAFAAM.

Lors de suspicion de cas contacts, notamment avec des parents employeurs, les professionnelles manquent aussi d’accompagnement par les PMI, indique la CGT. « Les dispositifs de réponse de PMI ne collent pas avec l'activité des assistantes maternelles : comment faire pour assurer un accueil à 8 heures et prendre des décisions quand les services de la PMI n'ouvrent qu'à 9 heures ? » interroge-t-elle.  

Coûts sanitaires

Autre sujet abordé : la prise en charge des coûts sanitaires induits par les protocoles d’accueil pendant l’épidémie et le versement d’une prime exceptionnelle pour les professionnelles ayant travaillé pendant le confinement. Ces deux mesures ont été demandées par la branche professionnelle à la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et n’ont à ce jour obtenu aucune réponse. La CNAF indique qu’elle adressera un courrier prochainement aux partenaires.
 

Mise en place des consignes sanitaires

Dernier volet des discussions, le respect du protocole sanitaire : la DGCS a souhaité connaître la position des représentants sur la question du port obligatoire du masque, pour lequel le Haut Conseil scientifique a de nouveau été saisi. Mais de nombreuses questions restent en suspens quant à la conduite à tenir lors d’une suspicion de cas au domicile des professionnelles.
 

En résumé : « une réunion un brin anxiogène avec une reprise de l'épidémie et toujours beaucoup de questions sans réponses » estime la CGT. « Le sentiment de toujours faire remonter nos questions et d’obtenir rarement les réponses » souligne encore l’UFNAFAAM.