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Projet d’ordonnances : les syndicats demandent des modifications

syndicats assistantes maternelles
Publié le 30/11/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Six syndicats représentant les assistantes maternelles souhaitent que les textes évoluent sur le nombre d’enfants accueillis, l’administration des médicaments et la maîtrise du français lu.

Les organisations syndicales*, qui avaient jusqu’à aujourd’hui pour émettre leurs observations sur le projet d’ordonnances sur la réforme des modes d’accueil, expriment aujourd’hui leurs « vives » inquiétudes sur le projet en cours.
 

Nombre d’enfants

Sur le nombre d’enfants mineurs pouvant être accueillis simultanément par les professionnelles, le projet du gouvernement « ne satisfait pas à la profession qui souhaite une prise en compte de l’autonomie des enfants de l’assistante maternelle dès l’âge de 11 ans pour pouvoir pleinement utiliser leur capacité d’accueil » plaident les six organisations.
 

Médicaments et soins

La possibilité d’administrer des médicaments ou des soins « est également insuffisamment encadrée dans les textes » poursuivent-elles, car « la responsabilité des assistantes maternelles pourrait être engagée en cas d’accident alors qu’aucune disposition de la réforme ne vient renforcer la formation et l’accompagnement à ce type de pratiques ».

L’intersyndicale souhaite sur ce point que « les hautes autorités de santé soient consultées ».

Français lu

« La mention de la « maîtrise du français lu » dans l'agrément nous pose un double problème : qui va évaluer cette « maîtrise » et comment éviter que ce critère n’entraîne des discriminations ? » s’interrogent ensuite les syndicats.

Dernière source de mécontentement : l’absence d’une « meilleure reconnaissance des droits des professionnelles alors même qu'ils/elles restent en première ligne pour pallier les difficultés que connaissent les familles au quotidien ».

L’intersyndicale souhaite désormais que les propositions émises par les organisations « fassent l’objet de réelles discussions avant la promulgation des ordonnances ».



 

* CFDT, CGT, CSAFAM, FO, SPAMAF, UNSA