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« France Familles », nouveau nom du « Tour de France » petite enfance et parentalité

« France Familles », nouveau nom du « Tour de France » petite enfance et parentalité
Publié le 23/04/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Alors qu’aucune annonce sur la mise en œuvre du plan de soutien aux assistantes maternelles n’a été faite six mois après, Sarah El Haïry entame de nouvelles consultations territoriales sur le service public de la petite enfance.

Après « France Travail », « France compétences » voici « France Familles » : dans un communiqué la ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles Sarah El Haïry indique avoir lancé aujourd’hui à Nantes « une série de déplacements en régions sur les enjeux liés aux familles, à la petite enfance et à la parentalité ».

« Dernier kilomètre »

Objectif affiché : « réussir ensemble le service public de la petite enfance (SPPE) et construire une société plus accueillante pour les parents et leurs enfants ».

Sous-objectif :  « mobiliser les élus » sur le SPPE, « en leur montrant les outils qui sont mis à leur disposition ». Le gouvernement n’étant pas avare en formules, la ministre précise : « En 2024, il nous faut franchir le dernier kilomètre, main dans la main avec les collectivités territoriales, sans qui rien ne sera possible ».

 

Point mort

Pourtant, côté assistantes maternelles, le premier kilomètre n’a même pas été franchi : le plan de soutien présenté il y six mois est au point mort. La prochaine séance plénière du comité de filière petite enfance n’aura lieu qu’en juin. Le cabinet de Sarah El Haïry confirme : « l’objectif est pour le moment d’échanger avec les acteurs ».

Le Conseil national de la refondation « petite enfance » avait pourtant déjà donné lieu à de nombreuses concertations territoriales, ainsi qu’un rapport. Autrement dit, le gouvernement actuel dispose d’un état des lieux précis et fourni.
 

Réarmement démographique ?

Les organisations représentatives des assistantes maternelles, elles, s’inquiètent et alertent. Car comment réussir le « réarmement démographique » sans soldats ?

Pour rappel, entre 2013 et 2022, soit à peine dix ans, près de 80 000 assistantes maternelles en activité ont quitté la profession, passant de 326 800 à 248 000.