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Modes d’accueil : impact limité de la crise sanitaire sur la satisfaction des familles

Publié le 26/07/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Selon le baromètre d’accueil 2021 récemment publié par la Cnaf, la crise sanitaire a peu modifié le recours aux différents modes d’accueil et le taux de satisfaction des parents.

Cette enquête de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a été réalisée par un cabinet à l’automne 2021 auprès de 9000 familles dont les enfants sont âgés de 6 mois à un an.

Elle montre quelques impacts de la crise sanitaire :

- si les sorties à l’extérieur on été moins fréquentes entre 2019 et 2021, la part des familles dont l’enfant effectue une ou plusieurs sorties régulières est 3,6 fois supérieure chez celles qui ont recours à une assistante maternelle que chez celles utilisant une crèche (contre 2,8 fois en 2019).

- la part des familles ayant pu prendre part à des activités au sein du mode d’accueil et ayant pu participer à des réunions en crèches a baissé.

Satisfaction et mode d’accueil

Mais le taux de satisfaction des familles concernant leur mode d’accueil est resté stable :

- plus de 9 familles sur 10 ont une opinion positive de leur solution d’accueil, comme en 2019. Le taux de satisfaction est supérieur à 95 % pour les familles utilisatrices de crèche, micro-crèche et d’une assistante maternelle.

À la naissance de leur enfant, 30 % des familles déclarent avoir souhaité une crèche (et 10 % une micro-crèche) et 20 % recourir à une assistante maternelle (6 % à une Maison d’assistantes maternelles (Mam)). Près de 30 % souhaitaient garder elles-mêmes leur enfant, 5 % le confier à un membre de leur famille et 2 % de faire appel à une garde à domicile. Près de 30 % n’exprimaient aucune préférence. 

Près d’une famille sur deux, en augmentation de 5 points par rapport à 2019, ont effectué en 2021 des démarches pour obtenir une place en crèche et 32 % chez une assistante maternelle.
 

La mère toujours plus mobilisée

Parmi les autres constantes, « les mères sont davantage mobilisées au quotidien, y compris lorsque leur situation professionnelle est comparable à celle de leur conjoint ».

Ainsi, quand les familles gardent leur enfant, « la mère consacre en moyenne 4,4 jours à sa garde là où le père y consacre 1,4 jours. 62 % des pères n’y consacrent aucun jour contre 4 % des mères ». Un déséquilibre identique est constaté dans les familles où les deux parents sont sans emploi et quand l’enfant est accueilli dans un mode d’accueil. Les mères sont plus nombreuses que les pères à amener leur enfant le matin et le chercher le soir.