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L’UNAF pour une relance de la politique familiale

politique familiale garde enfants
Publié le 18/01/2021
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Selon une étude publiée par l’Union nationale des associations familiales vendredi, le manque de solutions d’accueil et les coupes dans les prestations familiales freinent la natalité en France.

Malgré une baisse générale du nombre de naissances depuis six ans en France, le nombre idéal d’enfants souhaité par les français reste élevé, selon cette étude réalisée par l’institut Kantar pour l’UNAF. En 2020, au moins 13 000 enfants de moins sont nés par rapport en 2019 et le total des naissances (environ 700 000) « n’a jamais été aussi bas depuis 1945 ». Les personnes interrogées déclarent pourtant souhaiter 2,39 enfants, soit 0,56 de plus que l’indice conjoncturel de fécondité de l’INSEE.
 

Conciliation vie familiale et professionnelle

L’étude se penche donc sur les freins à la réalisation du désir d’enfant. Parmi les déterminants structurels figurent les conditions financières et matérielles des futurs parents : avoir un logement adapté, un emploi stable pour au moins un membre du couple, et une stabilité financière.

Or selon l’UNAF, « le sentiment général de pouvoir concilier vie familiale et vie professionnelle se dégrade considérablement tant pour les pères que les mères » depuis 2007. Parmi les principales causes : la difficulté de trouver une solution d’accueil pour ses enfants en bas âge. « L’accueil du jeune enfant a même régressé l’année dernière » souligne l’UNAF. La réduction de la durée d’indemnisation individuelle des congés parentaux, l’accès plus tardif à un emploi stable constituent d’autres éléments déterminants.
 

Coupes sombres dans la politique familiale

Plus largement, l’UNAF pointe « les coupes sombres » dans la politique familiale ces dernières années, avec notamment la diminution ou le gel des allocations familiales et le durcissement des conditions de ressource pour les aides à la garde d’enfant.

« Les prestations familiales et droits familiaux n'ont cessé d'être rognés, en particulier depuis 2012, et la charge d'enfant est de moins en moins bien prise en compte dans les calculs de prestations et de prélèvements sociaux » indique l’UNAF.

L’Union demande donc une relance de la politique familiale afin de « redonner confiance aux parents, de leur apporter un soutien concret et stable dans la durée et de faciliter la conciliation vie familiale, vie professionnelle en y impliquant aussi le monde du travail ».