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Assistants familiaux : lancement du groupe de travail sur les conditions d’exercice

placement familial
Publié le 26/02/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le secrétaire d’État Adrien Taquet ouvrira la première séance demain à Paris de ce volet inscrit dans la Stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance.

Comme prévu, les négociations sur le statut et les conditions d’exercice des assistants familiaux s’ouvriront le 27 février 2020. Parmi les participants inscrits au 29 février figurent trois associations représentatives des assistants familiaux – FNAF, ANAMAAF et UFNAFAAM –, le syndicat FNAS-FO, ainsi que deux associations gérant des services de placement familial : l’association Riafet et la fondation Grancher (dont la directrice générale Bénédicte Aubert est la présidente de l’Association nationale des placements familiaux (ANPF)).

Trois représentants de conseils départementaux (Nord, Moselle et Creuse) sont également conviés, ainsi que des syndicats et fédérations d’employeurs – Nexem, Fehap, Croix-Rouge Française-, le Centre national de la fonction publique (CNFPT), l’universitaire Nathalie Chapon et des représentants de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).
 

Négociations sur diagnostic

Des thèmes de négociations seront approuvés demain lors de cette première séance, après des échanges qui porteront sur le diagnostic transmis aux participants par le Secrétariat d’État.

Ce diagnostic reprend l’avis émis par le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) en 2018 sur l’évolution de l’accueil familial, ainsi que les constats et orientations de la concertation nationale préparatoire à la Stratégie présentée en octobre 2019. Il dresse également les pistes d’évolution concernant les conditions d’emploi, le soutien professionnel, les conditions matérielles et les garanties d’exercice.

 

Procédures d’agrément

Sur les conditions d’emploi, les principaux constats font état de « procédures d’agrément et de recrutement vécues comme lourdes et redondantes », d’un « manque d’harmonisation selon les Départements » et de « dysfonctionnement invisibles ». Un exemple : « une famille d’accueil peut avoir plusieurs employeurs avec des pratiques de placement propres ».

 

Soutien professionnel

Sur le soutien professionnel, sont pointés la difficile intégration des assistants familiaux dans les équipes éducatives, le manque de référents, l’absence d’accès au projet pour l’enfant (PPE), le sentiment d’isolement, de lassitude et le manque de reconnaissance. L’absence d’étayage face aux besoins spécifiques des enfants accompagnés est également souligné.
 

Conditions matérielles

Parmi les attentes concernant les conditions matérielles figurent la revalorisation de la rémunération et des indemnités liées à l’accueil, actuellement réduites « par rapport au coût de la vie ». Le statut « hybride » des assistants familiaux doit également figurer au menu des discussions.
 

Garanties d’exercice

Enfin, le diagnostic sur les garanties d’exercice souligne la difficulté d’application des droits au congé et des accueils relais, la précarité de l’emploi liée à l’accueil effectif des enfants et les difficultés liées aux suspensions d’agréments. La nécessité de réfléchir au départ en retraite des professionnels, tant pour éviter des ruptures pour l’enfant que pour revaloriser les droits des assistants familiaux, est également relevée.