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Assistantes maternelles : un manifeste pour la présidentielle

Assistantes maternelles : un manifeste pour la présidentielle
Publié le 23/02/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
L’ANRAMAM et l’UFNAFAAM soumettent une dizaine de propositions aux candidats pour maintenir le nombre de professionnelles en exercice et reconnaître la place essentielle du premier mode d’accueil français.

Les deux organisations commencent leur plaidoyer par trois questions : le nombre de places d’accueil a-t-il augmenté ces dernières années ? Quid du nombre de professionnels ? Les inégalités d’accès aux modes d’accueil ont-elles été réduites ? A chaque fois, vous l’aurez deviné, la réponse est non.

Face à ce constat d’échec, aggravé sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, l’Anramam et l’Ufnafaam émettent neuf propositions, à commencer par la nécessité de reconnaître l’accueil individuel comme un mode d’accueil répondant aux besoins des enfants et des parents. D’où le besoin de disposer de davantage d’études sur l’accueil individuel.
 

Égalité des modes d’accueil

Deuxième forte demande : une « réforme ambitieuse » du Complément de mode de garde (Cmg) afin de faire baisser le reste-à-charge des parents employeurs et parvenir à une égalité entre les modes d’accueil.

Les organisations demandent ensuite des moyens pour soutenir la professionnalisation des assistantes maternelles : un choix plus large de formations, l’accès à la troisième unité du CAP AEPE, la création d’un accompagnant en santé pour l’accueil individuel.

Endiguer le recul

Autres mesures souhaitées :

→ Une taxe d’habitation allégée ou soustraite pour les assistantes maternelles exerçant en maisons d’assistantes maternelles (MAM)

→ L’intégration des représentants de l’accueil individuel au sein du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) qui définit l’orientation des mesures de la branche famille

→ Le lancement d’initiatives pour endiguer le recul du nombre de professionnelles : formation obligatoire plus « soutenante », aide financière personnalisée, agrément plus sécure.

→ La création d’une structure de médiation entre les assistantes maternelles et les PMI

→ Le soutien aux crèches familiales

→ L’inclusion des assistantes maternelles dans un service public de la petite enfance avec des garanties de moyens.

« La politique familiale ne peut résolument développer le nombre de places sans soutenir son premier mode d’accueil » concluent les deux organisations.