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Édito : Parentalité

L'assmat, octobre 2017
Publié le 02/10/2017
Accueillir un enfant, c’est aussi prendre en compte les attentes de sa famille, l’écouter, voire la conseiller, l’accompagner et la soutenir dans l’exercice de la fonction parentale.

Si le code de l’action sociale et des familles définit l’assistante maternelle comme « la personne, qui moyennant rémunération, accueille habituellement et de façon non permanente des mineurs à son domicile », sa fonction ne se cantonne pas à la simple prise en charge de l’enfant dans des conditions garantissant « la sécurité, la santé et l’épanouissement » de celui-ci.

Accueillir un enfant, c’est aussi prendre en compte les attentes de sa famille, l’écouter, voire la conseiller, l’accompagner et la soutenir dans l’exercice de la fonction parentale.

De sa place privilégiée, voire intime, qu’elle occupe auprès de l’enfant et de ses parents, l’assistante maternelle est souvent une ressource accessible pour les familles parfois démunies et en quête de conseils dans la prise en charge au quotidien de leur enfant. En s’appuyant sur ses connaissances et son expérience, elle peut ainsi être un véritable soutien la mère qui souhaite concilier l’allaitement de son bébé avec la reprise d’une activité professionnelle (L'assmat, n° 162, octobre 2017, p. 7).

Mais l’assistante maternelle est également en première position pour identifier les dysfonctionnements parentaux et repérer des pratiques parentales pouvant nuire à l’enfant.

Jusqu’alors inaudible, cette place des assistantes maternelles dans l’accompagnement de la parentalité apparaît timidement dans une nouvelle circulaire définissant les missions des relais assistantes maternelles (L'assmat, n° 162, octobre 2017, p. 33). Ceux-ci y sont notés comme des lieux ressources pour les professionnelles confrontées à « des parents en difficulté » ou ayant « des valeurs éducatives pouvant mettre l’enfant en danger ». La circulaire leur demande par ailleurs d’accompagner « les assistants maternels afin qu'ils deviennent eux-mêmes un relais en termes de soutien à la parentalité ».

Même si les signes restent timides, on ne peut que se féliciter que les assistantes maternelles puissent être reconnues à travers leur rôle éducatif et social comme de véritables acteurs d’une politique de parentalité, et non plus comme une simple « solution de garde » permettant aux parents de concilier travail et vie personnelle.