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Réforme des modes d’accueil : retour sur la mobilisation

Publié le 16/01/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
A l’appel du collectif Pas de bébés à la consigne et de syndicats, plusieurs milliers de professionnels de la petite enfance se sont mobilisés mardi 14 janvier pour défendre la qualité des modes d’accueil.
 

« Les crèches surbookées et les pros surmenés, c’est les bébés qui sont sacrifiés », « les bébés ne sont pas des sardines » : voici quelques exemples de banderoles visibles dans les différentes manifestations des professionnels de la petite enfance le 14 janvier.

Selon le collectif Pas de bébés à la consigne, les rassemblements ont réuni un millier de participants à Paris, 500 àLyon, 350 à Toulouse, 250 à Montpellier, 300 à Marseille, 250 à Limoges, 200 à Nancy et une centaine100 à Lille, Bordeaux, Angoulême, Dijon.

« La délégation de Pas de bébés à la consigne qui souhaitait remettre la lettre ouverte à Édouard Philippe n'a pas été reçue par les services du Premier ministre, alors même que près de 40 rassemblements et manifestations étaient organisés dans toute la France » indique le collectif.

VIGILANCE ET NOUVELLES MOBILISATIONS

Il annonce de nouvelles initiatives dans les semaines à venir pour obtenir des infléchissements sur le projet d’ordonnance désormais public mais soumis à un retard de publication.

Le collectif Assistants maternels en colère Gilets Roses, qui soutenait la mobilisation, invite également les assistantes maternelles à rester vigilantes sur la réforme des modes d’accueil.

« Certaines mesures restent très floues, comme le guichet unique, le devenir des Relais d’assistantes maternelles et bien-sûr l’article 49 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale imposant les déclarations sur monenfant.fr,décrit Laurence Joly, membre du du collectif. S’il a été censuré par le Conseil constitutionnel, le gouvernement n’a pas entendu l'opposition unanime des assistantes maternelles sur le sujet et veut le faire passer dans cette réforme ».