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Politique familiale des pays riches : des progrès attendus

Publié le 17/06/2019
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Une étude publiée le 12 juin par l’Unicef sur les politiques familiales des pays membres de l’OCDE montre de grandes disparités concernant le coût des modes d’accueil.

En matière de politique familiale, les disparités sont fortes parmi les 41 pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), et les plus riches ne sont pas forcément les mieux dotés : la Suisse ou le Royaume-Uni figurent ainsi parmi les derniers du classement.

La politique familiale comprend ici plusieurs types de données : la durée des congés parentaux rémunérés et les modes d’accueil des enfantsde zéro à six ans.

Les taux de fréquentation d’un mode de garde entre avant trois ansvarient fortement, s’élevant à seulement un enfant sur 10 en Slovaquie, République tchèque ou Grèce, mais atteignant six à sept enfants sur 10 en Islandeou au Danemark, et près de 5 enfants sur 10 en France.

L’accessibilité financière des modes d’accueil conditionne fortement leur fréquentation : en Grande Bretagne, 22 % des parents d’enfants en bas âge qui ne fréquentent pas de modes d’accueil disent que leur coût est trop élevé. Ils sont près de 18 % en Espagne, 17 % en Irlande contre 4 % enFrance.

Afin que les pays de l’OCDE renforcent leur politique familiale, l’Unicef recommande l’allongement des congés parentaux, l’accessibilité financière des modes d’accueil et le recueil de données plus nombreuses afin de mieux comparer les politiques nationales. Car sur les 41 pays, dix - dont les Etats-Unis ou le Japon- n’ont fourni aucune donnée sur les modes d’accueil.

Référence

Unicef, Are the world’s richest countries familiy-friendly, rapport (anglais), juin 2019