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PMI et agrément : l’UFNAFAAM interpelle le ministre des Solidarités

PMI et agrément : l’UFNAFAAM interpelle le ministre des Solidarités
Publié le 25/11/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
La fédération veut mettre fin aux interprétations diverses du référentiel et de la réforme des modes d’accueil par les services départementaux, qui portent préjudice aux assistantes maternelles.

Lorsque 50 000 professionnels quittent leur métier en l’espace de quatre ans, il y a forcément plusieurs éléments d’explication. Nul doute que la variabilité avec laquelle les services de Protection maternelle et infantile (PMI) interprètent les textes de loi et autres règlements dans le traitement des agréments en fait partie, c’est du moins le point de vue de l’Ufnafaam.

Comme les salaires impayés, le sujet n’est pas nouveau. Mais alors que la réforme des modes d’accueil issue de l’ordonnance du 19 mai 2021 se met en place, la confusion reprend de plus belle selon la fédération qui invite Jean-Christophe Combe dans un courrier adressé hier à remettre de l’ordre dans des pratiques toujours plus disparates.

L’Ufnafaam s’appuie sur de nombreuses alertes :

→ des départements qui ajoutent des « appréciations « d’autonomie » ou de « périscolaire » de manière systématique » pour restreindre l’agrément délivré désormais sans condition d’âge ;

→ retard de l’entrée en formation au prétexte de la crise sanitaire de 2020 ;

→ « obligations verbales » données aux assistantes maternelles (une chambre par enfant, interdiction d’être en association et de faire déjeuner ses propres enfants le midi, etc.).

« Bien sûr nous tenons également à rappeler que tous les services de PMI ne sont pas sujets à de telles dérives. Toutefois, lorsqu’un seul agent de contrôle d’un département agit ainsi c’est un assistant maternel qui quitte sa profession ou un candidat qui n’y vient pas » souligne l’Ufnafaam.

La fédération propose plusieurs pistes :

→ rédaction et transmission d’un écrit par les services de PMI pour chaque obligation afin de respecter un « principe du contradictoire ».

→ création d’un médiateur départemental « afin de permettre de saisir plus facilement un tiers ».

→ création d’un groupe de travail avec les services de PMI pour parvenir à un consensus suivi du respect de son application.