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Pagaille sur les taux de cotisations sociales

Pagaille sur les taux de cotisations sociales
Publié le 27/01/2022
Frédéric Conseil
Rédacteur en chef
1,12 % ou 1,04 % ? Un avenant à la convention collective fait planer l’incertitude sur le taux de la cotisation salariale prévoyance des assistantes maternelles employées par des particuliers, et sur le montant de leur salaire net...

Applicable depuis le 1er janvier 2022, la - nouvelle - convention collective du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile prévoit dans son annexe n ° 3 consacrée à la prévoyance la modification des taux de cotisations sociales applicables.

La cotisation globale due au titre de la prévoyance passe ainsi de 2,30 % à 2,24 %, répartie à parts égales entre employeur et salarié.

La part de cotisation sociale salariale correspondante est donc réduite à compter du 1er janvier 2022, s’élevant à 1,12 % au lieu de 1,15 % auparavant. Le taux global pour l’ensemble des cotisations sociales salariales passe donc de 21,99 % à 21,96 % du salaire brut.

Il résulte de cette baisse de cotisations sociales salariales une légère augmentation du salaire net pour les rémunérations versées à partir du mois de janvier :

Pour 100 € brut, le salaire net passe de 78,01 € à 78,04 €.
 

Nouvel avenant

Or, un nouvel avenant à la convention collective daté du 16 décembre 2021, modifie la répartition de cette cotisation entre employeur et salarié : la part employeur de la cotisation prévoyance passe à 1,20 %, la part salariale à 1.04 %.

Après mise en œuvre de l’avenant, le taux global pour l’ensemble des cotisations sociales salariales passerait donc à 21,88 % du salaire brut. Le salaire net pour 100 € brut s’élèverait alors à 78,12 €.

Extension et rétroactivité

Or, cet avenant n’a pas encore été étendu par le ministère du travail, il n’est donc à ce jour pas applicable à l’ensemble des employeurs. Les dispositions originelles de la convention collective et le taux de cotisation salariale de 1.12 % dû au titre de la prévoyance devraient donc rester en vigueur pour la paie de janvier 2022.

C’est tout au moins la position – logique – prise pour le moment par Pajemploi, un avis différent de celui des partenaires sociaux qui estiment de leur côté que l’application de cette nouvelle disposition doit être effective au 1er janvier.

Seule la publication de l’arrêté d’extension pourra confirmer la date effective d’application de cet avenant. Si celui-ci acte la rétroactivité au 1er janvier de cette mesure, Pajemploi devra alors procéder à une régularisation et reverser aux assistantes maternelles la part de cotisations salariales prélevée en trop sur le ou les mois concernés.