Vous êtes ici

Ordonnances modes d’accueil : syndicats et associations répondent présents

assistante maternelle
Publié le 23/09/2019
Associations et syndicats représentatifs sont amenés à s’exprimer cet automne, dans le cadre de la préparation de la réforme des modes d’accueils, sur des sujets dont l’évolution est attendue depuis longtemps par la profession.

Pour cette phase finale de discussions autour de l’écriture du projet d’ordonnances, associations et syndicats représentatifs sont conviés à s’inscrire aux différents ateliers proposés par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Jusqu’ici, seules trois associations avaient participé pendant plusieurs mois aux groupes de travail et les syndicats n’avaient été consultés qu’à la fin de la première phase, achevée le 15 juillet.

Qu’attendent les représentants des assistantes maternelles de ces ateliers et sur quels points seront-ils particulièrement attentifs  ?

 

Accompagnement en santé

L’instauration d’un référent en santé dans les Maisons d’assistantes maternelles (MAM) et d’un système d’accompagnement en santé pour les assistantes maternelles concentre les attentes, notamment en raison « du manque de médecins de Protection maternelle et infantile (PMI) dans les territoires » alerte Maryvonne Papouin, vice-présidente de l’ANRAMAM.

« On nous demande de vérifier certains actes de santé comme les vaccinations alors que nous ne sommes pas du personnel médical, contrairement au personnel de PMI qui est formé pour cela » pointe Lydia Loisel, secrétaire générale du Spamaf. « Il faut clarifier les règles notamment sur les questions de responsabilité pour la délivrance de médicaments » plaide Liliale Delton, secrétaire générale de l’UNSA Pro-assmat.

« Au-delà de l’organisation, par qui ce référent sera-t-il rémunéré ? Il ne faudrait pas que cela soit une charge supplémentaire pour la MAM » interroge toutefois Nathalie Dioré, secrétaire confédérale de la Csafam. Cette question du financement se pose aussi pour l’instauration d’un référent en analyse de pratique dans les MAM et auprès des assistantes maternelles à domicile, via les Relais petite enfance, nouvelle appellation proposée par la DGCS pour les Relais d’assistantes maternelles (RAM).

 

Passerelles entre métiers

Parmi les autres sujets de discussions, la question des passerelles entre les métiers de la petite-enfance est également particulièrement attendue. « Nous y sommes vraiment sensibles et nous demandons depuis longtemps la mise en place de passerelles pour permettre aux assistantes maternelles de construire leur carrière » déclare Sandra Onyzsko, porte-parole de l’Ufnafaam.

Quelle articulation avec la formation des 600 000 professionnels de la petite-enfance d’ici 2022, prévue par la stratégie de lutte contre la pauvreté, dont les groupes de travail commencent à se réunir ? « Tout cela part d’une bonne intention mais concrètement, nous attendons des précisions sur les modalités de mise en place » précise Marie-Noëlle Petitgas, co-présidente de l’Anamaaf.

 

Accueil occasionnel

Autre point au menu de cette phase finale, le développement de l’accueil occasionnel. « Nous souhaitons que ponctuellement et pour motif légitime – grève dans l’enseignement, maladie d’un collègue, etc. - un assistant maternel puisse dépasser la capacité d’accueil de son agrément et informer la PMI par un simple appel ou mail. Il faut que cela soit mentionné dans le Code de l’action sociale et des familles » fait valoir Nathalie Dioré.

« L’accueil occasionnel doit être ouvert aux parents en congé parental, qui eux aussi ont besoin de temps pour souffler or ils ne peuvent pas bénéficier du Complément mode de garde (CMG), regrette Maryvonne Papouin. Cela permettrait en outre de redynamiser le travail dans le monde rural et permettrait à certaines assistantes maternelles d’en retrouver».

Syndicats et associations feront valoir leurs points de vue et propositions lors des quatre ateliers prévus dès cette semaine et jusqu’en décembre.