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Monenfant.fr : bilan de la grève et maintien de la pression

Manifestation des Gilets roses du 2 février 2019
Publié le 25/11/2019
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Alors que la lecture du PLFSS reprend aujourd’hui à l’Assemblée nationale, les assistantes maternelles poursuivent leur mobilisation contre l’article 49.

Difficile d’obtenir les chiffres précis du mouvement de grève organisé mardi dernier à l’appel de tous les syndicats d'assistantes maternelles, à l’exception de l’UNSA Pro-assmat. « Nous n’avons pas encore tous les chiffres mais environ 60 % de nos adhérents ont suivi le mouvement passif, décrit Fabienne Amorsi, chargée de communication du SPAMAF. Environ 10 % ont fait le choix de la grève totale. Nous serons très attentifs aux décisions qui seront prises lors du nouvel examen du texte, notamment au Sénat à partir du 30 novembre ».

Selon la FGTA-Fo environ 2000 assistantes maternelles étaient en grève totale ou en service minimum, « ce qui est peu au regard des 320 000 professionnelles, mais les médias ont très bien communiqué » estime Véronique Delaitre, référente nationale.

« Il est difficile pour nous de donner le véritable chiffre car beaucoup ont fait grève sans se signaler sur un sondage que nous avions mis en place et qui recensait un peu moins de 750 grévistes, relate Laurence Joly du collectif Assistants maternels en colère Gilets roses.

Appel au mouvement 5 décembre

Avant la nouvelle lecture du PLFSS à l’Assemblée nationale, le collectif a relancé les députés et les sénateurs et alerté la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) sur les questions soulevées par l’article 49, comme l’a également fait l’Ufnafaam.

Un amendement a par ailleurs été adopté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée dans son rapport du 20 novembre 2019 demandant à ce que le manquement à l’obligation de déclaration des disponibilités des assistantes maternelles prévu à l'article 49 du texte ne puisse « aller jusqu’à la suspension ou, pour ce seul motif, au retrait d’agrément », une sanction jugée « disproportionnée » selon le rapporteur général de la commission *.

Après son examen à l’Assemblée nationale, le Sénat se prononcera sur le texte en fin de semaine, les 30 novembre et 1er décembre, pour un vote final prévu le 2 décembre.

Dans l'attente, le collectif et la FGTA-FO appellent les assistantes maternelles à rejoindre la grève interprofessionnelle du 5 décembre prochain pour faire entendre leur voix autour de revendications élargies.

* Cet amendement a été adopté par l'Assemblée nationale le 26 novembre 2019.