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Les masques inclusifs : un réel bénéfice pour l'enfant

masque inclusif assistante maternelle
Publié le 19/11/2020
Les masques transparents, dits « inclusifs », commencent à être distribués aux assistantes maternelles exerçant en MAM et, par certaines municipalités, comme celle de Dompierre-sur-Mer (Charente-Maritime), à celles exerçant à domicile. Quels sont leurs bénéfices ?

Les masques inclusifs – à savoir transparents et permettant aux enfants et aux bébés de voir la bouche des personnes qui s’occupent d’eux - sont depuis longtemps plébiscités par les professionnels de la petite enfance. Alors que la CNAF vient d’annoncer la mise à disposition de 42 000 masques dans les MAM, certaines communes ont pris la décision d’en munir l’ensemble des assistantes maternelles.
 

Une mairie se mobilise en Charente-Maritime

Une première initiative locale a concerné la municipalité de Dompierre-sur-Mer, en Charente-Maritime, qui a décidé de distribuer une centaine de masques inclusifs transparents à tous les professionnels de la petite enfance de la commune (salariés de la crèche et assistantes maternelles). Des masques tous issus d’une entreprise française, APF Entreprise France handicap. D’autres municipalités semblent déjà intéressées par le fait de reproduire l’opération.  

Premiers retours très positifs

A Dompierre-sur-Mer, les premiers retours sont très positifs. Cerise sur le gâteau : les masques transparents sont jugés plus légers et plus confortables par les adultes qui les portent.
 

Des masques qui permettent un meilleur échange entre pros et tout-petits

Il est fondamental, pour les enfants de 0 à 3 ans, de pouvoir voir le visage et les mouvements de la bouche des adultes qui prennent soin d'eux. Surtout, ils permettent aux tout-petits d'appréhender le visage de l’encadrant dans son entier, tant pour le reconnaître que pour en saisir les émotions. A commencer par les sourires. A la clé, des échanges mutuels de bien meilleure qualité. Un enjeu d’autant plus grand que les enfants sont parfois gardés une douzaine d’heures par jour.
 

Moins de risques de répercussions sur le développement et le langage

Autant d’atouts que ne permettent pas les masques opaques, qui privent les enfants de plus de la moitié du visage de l’encadrant. Ce qui pourrait être source de risques pour la qualité de la communication. Ces équipements pourraient aussi entraîner, de l’avis des spécialistes, de potentielles répercussions sur le développement cognitif, sensoriel et émotionnel des tout-petits. Et, potentiellement, pour l'acquisition du langage. « Les enfants reproduisent les mouvements de nos bouches, les sons qu'ils entendent. Ils mettent presque 12 à 18 mois à enregistrer tout ça », pointe Sylvie Da Rold, directrice de la Maison de la Petite Enfance de Dompiere-sur-Mer, citée par France 3 Régions.
 

Des masques recommandés par le Haut Conseil de Santé Publique

Un risque encore accru par le fait que le masque étouffe les sons, forçant les professionnels à accentuer leur phrasé et le volume de leurs paroles. C’est pourquoi, dans un avis en date du 9 septembre dernier, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) conseillait aux professionnels de la petite enfance de les utiliser, notamment pour les interactions avec certains enfants porteurs de troubles du développement (autisme), de troubles psychiques ou de surdité, et plus généralement avec ceux à difficultés relationnelles.
 

Six modèles de masques transparents actuellement homologués

Pour celles qui souhaiteraient se procurer des masques inclusifs par leurs propres moyens, il en existe à ce jour six modèles français homologués. Il s’agit des marques Inclusifs, Sourire, Beethoven, Le masque de Victoire, Ci-Protect et Luxetelles. D’un coût à l’unité de 10 à 12 euros, ils sont réutilisables et lavables une dizaine à vingtaine de fois, en machine ou à la main. En raison de la forte demande, les fabricants annoncent des délais de livraison de plusieurs semaines.