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Covid-19 : la protection de l’enfance en surchauffe

coronavirus protection de l'enfance
Publié le 19/03/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Une réunion téléphonique est prévue cet après-midi entre le gouvernement et les représentants des assistants familiaux.

Alors que les associations de protection de l’enfance font remonter de nombreuses difficultés pour faire continuer l’activité auprès des enfants placés, le secrétaire d’État Adrien Taquet a annoncé hier qu’une « fiche de consignes claires et stabilisées » serait communiquée aujourd’hui aux professionnels.

Adrien Taquet a rappelé qu’en cette période de crise sanitaire, les enfants ne devaient pas connaître de « rupture de vie, notamment pour ceux qui atteindraient leur majorité durant la période de confinement ».

 

Personnels prioritaires ?

Or, les professionnels de la protection de l’enfance ne font pas pour l’instant pas partie des professionnels considérés comme « prioritaires » et pouvant bénéficier d’un mode de garde. « Tout est désormais mis en œuvre pour y inclure prochainement les professionnels » a indiqué Adrien Taquet. Cela doit être mis en place « dans les meilleurs délais » exhorte le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo).

 

Continuité scolaire

Concernant les enfants déscolarisés et accueillis de plus en plus nombreux en journée dans les structures, chez les assistants familiaux ou chez leurs parents, le gouvernement annonce que des solutions sont « travaillées » pour « assurer des renforts » et une continuité scolaire ou occupationnelle.

Des étudiants, animateurs sportifs, enseignants et jeunes engagés dans le Service national universel (SNU) et les animateurs du secteur périscolaire pourront être mobilisés.

 

Maintien des internats

Par ailleurs le maintien de l’ouverture des internats des établissements médico-sociaux et la nécessité d’organiser sous 8 jours la continuité de service pour les externats et autres services avaient été actés par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, vendredi dernier.

 

Point de situation

La réunion téléphonique cet après-midi doit permettre de donner à voir la situation des assistants familiaux dans les départements, leurs besoins et leurs difficultés pour accompagner les enfants pendant le confinement.

Il est probable que l’accompagnement des assistants familiaux et les consignes seront variables d’un département à l’autre. Par exemple, le département de Haute-Garonne indique que les 460 assistants familiaux du département continuent d’assurer l’accueil des enfants à leur domicile, « dont le nombre d’agrément est limité à trois ». Des consignes de précaution et de confinement leur ont été rappelés. Qu’en est-il sur les autres territoires ?