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Assistants familiaux : lumière sur les disparités massives de traitement sur le territoire

Assistants familiaux : lumière sur les disparités massives de traitement sur le territoire
Publié le 16/03/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
En s’appuyant sur les premiers résultats de leur baromètre, l’Anamaaf et la Casamaaf demandent aux candidats à l’élection présidentielle d’agir pour l’égalité des professionnels, l’harmonisation des rémunérations et l’intégration dans la fonction publique.

Le baromètre de la qualité de vie au travail lancé en janvier a été mené auprès de 13500 assistants familiaux et 2643 réponses ont été retenues pour l’analyse.

Les premiers résultats montrent une note de satisfaction moyenne au travail établie à 5,5 sur 10.

Si 82 % des répondants estiment exercer « un métier utile, pour des enfants qui ont besoin d’aide », 54 % décrivent également un « métier éprouvant », dont la rémunération « est fluctuante et non garantie » (46 %).
 

Mal payés

Le revenu moyen s’établit à 1688 euros nets par mois : 76 % des répondants ont le sentiment d’être « mal payés », sachant que 79 % d’entre eux déclarent plus de 50 heures de travail hebdomadaires.

La revalorisation du métier apparaît comme la préoccupation principale des assistants familiaux (84%), devant la reconnaissance inconditionnelle de la présomption d’innocence (49%) et l’intégration dans la fonction publique (48%).

Quant à la confiance dans l’avenir du métier, les répondants donnent une note de 4,6 sur 10.

Immenses disparités

L’Anamaaf et la Casamaaf accompagnent l’analyse de ces résultats d’un appel aux candidats à l’élection présidentielle pour l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire pour les enfants placés et les assistants familiaux.

Ainsi les organisations constatent pas moins de 37 niveaux de revenus différents s’agissant du premier accueil et jusqu’à 50 niveaux différents pour le troisième.

La variabilité des taux de sujétion fluctue de 2 à 9, soit de 15 à 183 SMIC/mois ou de 0,5 à 3,5 SMIC/jour.

Quant aux indemnités, elles peuvent varier de 27,33 à 67,31 € pour la vêture des enfants de zéro à dix ans ou encore de 4,10 € à 30 € pour les enfants de 8 à 10 ans. S’agissant de la scolarité, les variations sont énormes, allant par exemple de 87,50 € à 404,28 € pour les lycéens.
 

Des demandes fortes

En conséquence, l’Anamaaf et la Casamaaf demandent :

→ la réintégration dans le code du travail des dispositions relatives aux trois métiers de l'accueil familial tels qu’ils étaient avant le 01 mai 2008 ;
→ l’intégration de ces professionnels en agents de la fonction publique pour ceux salariés des départements et hôpitaux publics et crèches familiales publiques (assistants maternels) ;
→ l’harmonisation nationale des indemnités destinées aux enfants confiés en protection de l’enfance ;
→ harmonisation nationale des rémunérations des assistants familiaux et des indemnités entretien.