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Alerte collective sur l’élargissement des missions des Relais petite enfance

Alerte collective sur l’élargissement des missions des Relais petite enfance
Publié le 31/05/2023
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Quatre organisations représentatives du secteur, dont l’Ufnafaam et le SNPPE, se positionnent contre le projet du gouvernement visant à permettre aux RPE de s’occuper des contrats entre parents employeurs et assistantes maternelles.

« Nos organisations ne sont pas opposées au fait de vouloir simplifier et mieux sécuriser les démarches pour les familles qui emploient des assistants maternels mais cela ne peut pas passer par le RPE qui a montré tout son intérêt sur les territoires » écrivent l’Association des collectifs enfants parents professionnels (Acepp), la Fédération nationale des éducateurs/trices de jeunes enfants (Fneje), le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) et l’Ufnafaam dans un communiqué publié aujourd’hui.

A la suite de notre article du 23 mai, les réactions fusent à l’encontre de ce projet de loi « qui n’a pas fait l’objet ni d’une concertation ni d’un avis du Comité de Filière Petite Enfance » poursuivent les organisations.

Déjà de nombreuses missions

Elles constatent que « le RPE pourrait en lieu et place du parent employeur établir le contrat de travail, éditer la prime de licenciement ou encore régler un litige entre l’assistant maternel et le particulier employeur ».

Or selon elles, le nombre de missions dévolues aux RPE sont déjà suffisamment nombreuses, et renforcée en 2021 par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) pour ceux qui « s'engagent dans des missions renforcées telles que le guichet unique, l’analyse de la pratique et la promotion renforcée de l’accueil individuel et du métier d’assistant maternel ».
 

Des animateurs, pas des employeurs

Pour les quatre organisations, le RPE « c’est avant tout un lieu d’échange entre l’animatrice ou l’animateur du RPE et les assistants maternels basé sur une relation de confiance réciproque. (…) Ces responsables n’ont pas vocation à se substituer au parent employeur. Cela viendrait dénaturer la raison d’être des RPE sur les territoires et viendrait fausser la relation de confiance durement acquise. Par ailleurs, quid de la responsabilité du RPE si erreur dans le contrat de travail par exemple » ?

Face à la « déperdition » du nombre d’assistantes maternelles « la mise en œuvre de telles mesures demande dans tous les cas un temps de concertation important avec les acteurs du secteur afin de construire un projet ambitieux pour l’accueil individuel » estiment les organisations, à la veille de la restitution du Conseil national de la refondation Petite enfance.