Mieux accompagner les enfants placés dans leur scolarité

Suivre une scolarité sereine lorsqu’on a un parcours de vie heurté relève du défi : de très nombreux parcours d’enfants placés en témoignent. « Les attendus de l’école, en matière de résultats académiques notamment, sont souvent en décalage avec les besoins et capacités des enfants en situation de handicap et/ou ayant une mesure de protection de l’enfance » relève la Haute autorité de santé dans sa recommandation.

« Ce décalage est souvent attribué aux capacités de l’enfant, qui peut le vivre comme un échec, au lieu d’être analysé comme une inadaptation du système scolaire par rapport aux besoins et capacités de ces enfants » poursuit-elle.
 

S’impliquer dans la scolarité

La HAS relève également que certains professionnels de la protection de l’enfance « n’investissent pas d’ambition scolaire pour l’enfant », notamment pour ne pas lui « ajouter une pression supplémentaire ». Par ailleurs, l’injonction faite aux jeunes majeurs d’accéder au plus tôt à une autonomie financière engendre « une prévalence d’orientations vers l’enseignement professionnel et les formations courtes ».

La recommandation de bonnes pratiques s’adresse donc à l’ensemble des professionnels de la protection de l’enfance afin de mieux accompagner les enfants dans leur scolarité. Elle intéressera particulièrement les assistants familiaux, très fortement mobilisés sur le plan de la scolarité au plus fort de la crise sanitaire. 

Parmi les axes essentiels de la recommandation figurent le soutien à l’implication de l’enfant dans son parcours scolaire, l’encouragement à l’implication des parents, l’inscription du parcours scolaire de l’enfant comme une priorité du projet institutionnel et le renforcement du partenariat avec la communauté éducative.