Des ateliers Snoezelen via un projet partenarial entre Relais et acteurs territoriaux de la petite enfance
Depuis le premier semestre 2023, des ateliers multisensoriels Snoezelen ont progressivement démarré sur trois RPE de la VHBC. « Nous sommes partis d’un constat par les services petite enfance du territoire d’un besoin de ressourcement de la part des familles et, pour les assistantes maternelles, de celui de prendre le temps avec les enfants », relate Aurélie Lathière, coordinatrice du projet Snoezelen et animatrice RPE pour VHBC.
Un projet réfléchi avec tous les acteurs du territoire
C’est tout naturellement que les animatrices des trois RPE du territoire de VHBC se sont tournées vers cette approche multisensorielle. « Nous avons souhaité proposer ces séances, fondamentalement apaisantes pour petits et grands, à l’ensemble des professionnels (assistantes maternelles et gardes à domicile), ainsi que des enfants de 0 à 6 ans et des familles », ajoute Linda Le Haies, responsable du RPE et coordinatrice petite enfance pour VHBC.
Le projet, soutenu par la communauté de communes, a été réfléchi et coordonné avec tous les acteurs petite enfance du territoire : multi-accueils, LAEP, accueils de loisirs, centres sociaux, médiathèques, associations socioculturelles, crèches… « C’était la condition nécessaire pour pouvoir intégrer les familles, mais aussi pour permettre la viabilité du projet », pointe Aurélie Lathière. Les dons de matériels et les prêts de salles communales ou intercommunales ont en effet été bienvenus, en sus d’un plan de financement dûment ficelé. « Le coût global de 21 000 euros a été porté à hauteur de 50 % par des fonds leaders européens, de 45 % par la Communauté via le RPE et de 5 % par la Caf, précise Linda Le Haies. Ce qui nous a permis d’investir dans le matériel et de former, en novembre 2022, douze professionnels des Relais et des structures partenaires. »
Des séances régulières aux plannings des RPE
Les ateliers ont démarré en février 2023 sur Guichen et Val d’Anast, en mai sur Guipry-Messac. Les trois espaces sont dotés de configurations différentes : semi-fixe, sur Val d’Anast, fixe sur Guipry-Messac et en itinérance sur Guichen, desservant les onze communes d’intervention du RPE. Pour un public potentiel global de 321 assistantes maternelles, soit environ 1 000 enfants. Les Relais établissent leurs plannings entre chaque vacances scolaires. « Par exemple, sur Guipry-Messac, trois matinées sont proposées, avec deux créneaux, à chaque fois d’ici à la Toussaint, illustre Aurélie Lathière. Puis nous faisons des propositions aux assistantes maternelles adhérentes, qui sont libres de s’y inscrire ou non. » Les ateliers peuvent accueillir deux professionnelles en même temps avec les enfants qu’elles accompagnent, soit huit enfants au maximum. Chaque séance dure une vingtaine de minutes.
Un parcours de découvertes multisensorielles, au rythme de chacun
Le cheminement, accompagné par une musique apaisante, se fait dans trois espaces : le noir, avec lumière noire, fluorescences et jeux de lumière ; le blanc, tout doux, avec objets de massage, tapis et coussins ; le « découverte/transitionnel », peuplé d’objets à manipuler, d’instruments sonores, de tables lumineuses... Autant de trésors que chaque enfant découvre à son rythme et selon ses envies. « C’est une philosophie, sans objectifs pédagogiques précis et sans attente de résultats. Nous sommes juste là pour accompagner, sécuriser et encourager, témoigne Géraldine Dugué, assistante maternelle sur Guichen. Et c’est un vrai moment de zénitude et de plénitude pour tout le monde ! » Un avis partagé par Laurence Guiziou, assistante maternelle sur Guipry-Messac. « J’avais aménagé moi-même à mon domicile un espace Snoezelen. Ce sont toujours des moments de partage et de sérénité, les enfants aiment beaucoup et en reparlent chez eux. Mais j’ai hâte de participer aux ateliers, cela va prendre une autre dimension. »
Une proposition qui fait des émules
Pour les Relais, la plus-value est également notable. « Il s’agit pour nous de faire des propositions d’éveil novatrices, dont les assistantes maternelles puissent se saisir pour enrichir celles qu’elles mettent en place à leur domicile, note Linda Le Haies. Une démarche propre à attirer les assistantes maternelles encore hésitantes à nous rejoindre : on a d’ailleurs des nouvelles inscrites qui n’étaient jamais venues ! »