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Les MAM, l’avenir de la profession pour l’IGAS et l’IGF

petite enfance
Publié le 07/12/2017
Départs en retraite, nouveaux besoins des familles : un rapport sur la politique d’accueil de la petite enfance analyse l’impact pour les assistantes maternelles.

Dans un rapport publié le 30 novembre 2017 sur la politique d’accueil du jeune enfant, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale des finances (IGF) estiment que « le nombre de places offertes par les assistantes maternelles a probablement atteint un pic, qu’il sera particulièrement difficile de dépasser » dans les prochaines années.

Alors que le nombre d’agréments délivrés (455 100) a reculé pour la première fois en 2013, « le nombre d’assistantes maternelles en exercice a diminué de manière parallèle », tout comme celui des parents employeurs depuis 2012, malgré l’élargissement de l’agrément de trois à quatre enfants pouvant être gardés simultanément et d'un à deux enfants pour l’agrément initial.

Les « perspectives démographiques » de la profession vont dans le même sens, avec 125 000 professionnelles, « soit plus d’un tiers » de celles en exercice, devant partir en retraite entre 2012 et 2020, selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES).

Le rapport évoque aussi « les attentes des familles privilégiant un accueil collectif ou s’apparentant à un accueil collectif », tout en nuançant ce constat car « la préférence pour l’accueil en crèche n’apparaît qu’à partir de 12 mois ».

Le document alerte enfin sur les « nouvelles organisations du travail » – réduction du temps de travail, temps partiel, télétravail- et les nouvelles formes d’emploi, comme le micro-entreprenariat, qui modifient la demande des familles. Celle-ci va devenir « plus complexe et plus multiple », alors que déjà le « modèle type de la famille faisant garder son enfant huit à dix heures par jour, cinq jours par semaine, est de moins en moins majoritaire ».

Pour toutes ces raisons, le document encourage le développement des maisons d’assistantes maternelles (MAM), sous réserve d’un meilleur accompagnement par les Caisses d’allocations familiales (CAF), ce qui exigera « un engagement plus marqué » de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) dans le cadre de la future convention d’objectifs et de gestion signée avec l’Etat pour les années 2018 à 2021.

IGAS, IGF, La politique d’accueil du jeune enfant, Revue de dépenses, 2017