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Assistantes maternelles : entre bien-être au travail et manque de reconnaissance

assistante maternelle
Publié le 21/03/2018
Malgré un manque de soutien professionnel, les assistantes maternelles se sentent plus épanouies au travail que les aides-soignantes ou les infirmières, selon une étude de la Dares.

Une étude sur le lien entre travail et bien-être psychologique, publiée le 14 mars 2017 par la Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques (Dares), montre que les assistantes maternelles présentent un sentiment d’épanouissement au travail assez élevé malgré une certaine invisibilité.

Selon ce document, la profession fait partie des métiers à majorité féminine, comme les secrétaires, les employés de maison ou les coiffeurs, qui « signalent un travail peu intense dans un contexte de faible insécurité de l’emploi, avec peu de conflits éthiques et une grande autonomie, même s‘ils sont exposés à une forte demande émotionnelle ». S’agissant des assistantes maternelles, le document précise toutefois qu’elles « manquent beaucoup de soutien social au travail ».

Réalisée à partir de données collectées à large échelle par le biais de questionnaires, l’étude présente deux typologies sur les liens entre bien-être et travail. Dans la première, sur une échelle de 1 à 5 allant des actifs « insécurisés » jusqu’aux « satisfaits », les assistantes maternelles se situent dans la catégorie des « invisibles ». Il s’agit des actifs qui « ont le sentiment d’un travail bien fait et utile, mais manquent de reconnaissance et n’ont que rarement la possibilité de développer leurs compétences ».

Dans la seconde typologie, les assistantes maternelles sont classée dans la catégorie des profils d’actifs dits « confortables » (soit la première sur une échelle de six).  Représentant 33 % des actifs interrogés, cette catégorie regroupe aussi des professionnels très qualifiés comme des dirigeants d’entreprise ou des cadres. A l’opposé, les caissières, les aides-soignantes ou encore les infirmières sont classées dans la dernière catégorie, celle des « accablés » qui « cumulent l’ensemble des risques organisationnels et psychosociaux ».