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Service public de la petite enfance : une concertation lancée à l’automne

Service public de la petite enfance : une concertation lancée à l’automne
Publié le 26/09/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe l’a annoncé ce matin lors de la « rentrée de la petite enfance » organisée au ministère.

« Quel service public de la petite enfance ? » : Jean-Christophe Combe pose lui même la question devant les professionnels réunis dans la salle Laroque du ministère des Solidarités, à l’occasion de la rentrée de la petite enfance organisée aujourd’hui par Les pros de la petite enfance. C’est assurément un « exercice complexe » ajoute-t-il, tellement complexe qu’il faudra attendre encore un peu pour avoir un début de réponse sur les contours de ce nouveau service public.

Car Jean-Christophe Combe annonce au préalable le lancement d’une « grande concertation sur le service d’accueil universel du jeune enfant auprès de toutes les personnes concernées », qui sera portée par le Conseil National de la Refondation. Parmi elles : les parents qui seront consultés sur leurs attentes, les professionnels « au travers du comité de filière » et les représentants des collectivités locales « à commencer par les communes ».

Résoudre la pénurie

Mais le « défi le plus urgent c’est naturellement celui de lpénurie des professionnels et de l’activité des métiers » complète-t-il, devant des interlocuteurs inquiets face à un constat aujourd’hui parfaitement connu. Ainsi, rien que pour l’accueil individuel, la présidente du Comité de filière Petite enfance Elisabeth Laithier rappelle que 47 % des professionnelles actuellement en activité seront à la retraite d’ici 2027. « Et on n’aura pas d’ici 2027 130 000 nouvelles professionnelles de l’accueil individuel » souligne-t-elle.

Sandra Onyszko, porte-parole de l’Ufnafaam, rappelle toutefois que cette pénurie n’est pas un sujet nouveau, chiffrée depuis 2014. « Il y a un problème dans ce mode d’accueil, le principal c’est l’inaccessibilité de passerelles professionnelles » ajoute-t-elle.
 

Besoin des familles

Quel chef de file pour ce service public ? Quelle place pour les assistantes maternelles ? A ces questions, aucune réponse à ce stade.

Marie Lambert-Muyard, cheffe du bureau des familles et de la parentalité la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), précise que le point d’entrée de ce service public sera le « besoin des familles », autour de trois objectifs : répondre aux besoins de l’enfant, lutter contre les inégalités, et mieux concilier la vie familiale et professionnelle.