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Réforme des modes d’accueil : satisfecit pour l’accueil individuel

Enfants chez une assistante maternelle
Publié le 23/05/2019
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Les trois associations représentatives des assistantes maternelles ayant participé à la concertation sont, malgré quelques bémols, plutôt satisfaites des propositions de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).

Les professionnels de l’accueil collectif du jeune enfant manifestent de nouveau aujourd’hui dans plusieurs villes de France à l’appel du Collectif Pas de bébés à la consigne. Ils alertent contre plusieurs projets contenus dans les propositions de la DGCS dans le cadre de la réforme des modes d’accueil prévue par l’article 50 de la loi ESSOC.

Parmi leurs « alarmes » : des menaces sur le taux d’encadrement des structures, des possibilités quotidiennes d’accueil en surnombre, l’augmentation de la capacité d’accueil des micro-crèches à 16 enfants et la réduction de la surface d’accueil par enfant dans les grandes villes à 5,5 m².

Du côté de l’accueil individuel, les propositions de la DGCS datant du 17 mai 2019 sont plutôt bien accueillies. « Nous sommes assez satisfaits de ce qui ressort de cette concertation, notamment sur l’accès à la médecine du travail et la facilitation des remplacements en cas de formation et de maladie » souligne Marie-Noëlle Petitgas, présidente de l’ANAMAAF.

« Ces propositions sont cohérentes, elles ne comportent pas de grosses surprises » réagit Sandra Onyszko, chargée de communication de l’UFNAFAAM. Ces deux organisations applaudissent notamment le maintien des Maisons d’assistantes maternelles (MAM) dans le giron de l’accueil individuel, alors que leur fusion avec les micro-crèches au sein d’une nouvelle catégorie de structures (les « minicrèches ») avait été proposée initialement.

« Les MAM sont revenues de loin car on voulait les éliminer du paysage, rappelle Marie Legendre, présidente de l’ANRAMAM. Donc nous sommes satisfaits même si nous souhaiterions que le nombre maximal de professionnelles travaillant au sein d’une MAM soit porté à cinq et non six, car l’accueil pourrait en pâtir. »

Les trois organisations vont envoyer leurs remarques et avis détaillés à la DGCS sur ces propositions, soumises à consultation jusqu’au 15 juillet 2019. Reste une inconnue de taille, que chacune souligne : avec quels moyens et quelle cohérence territoriale ces mesures se mettront-elles en place, si elles sont reprises par le gouvernement ?