Vous êtes ici

Politique familiale : un rapport préconise de valoriser l’accueil individuel

Rapport d’information sur l’adaptation de la politique familiale française aux défis de la société du XXIème siècle
Publié le 09/07/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Déposé hier à l’Assemblée nationale, un rapport d’information sur l’adaptation de la politique familiale au XXI ème siècle prône le développement des modes d’accueil et l’attractivité de l’accueil individuel.

Retour à l’universalité des allocations familiales, lutte contre la pauvreté des familles, instauration d’un congé parental plus attractif, conciliation vie familiale/vie professionnelle, soutien à la parentalité, filiation, GPA et procréation : le document présenté par la députée et rapporteure Nathalie Elimas aborde la politique familiale au sens large.

Parmi tous ces sujets, un chapitre est consacré à l’accueil du jeune enfant, « levier pour légalité professionnelle et l’épanouissement de tous dans leur vie familiale ». Mais le rapport souligne d’emblée « les résultats insuffisants » en termes de création de places car les objectifs fixés par les deux dernières Convention d’objectifs et de gestion (COG) entre l’État et la Caisse nationale des allocations familiales ne sont – ou seront – pas atteints.
 

Valoriser l’accueil individuel

Afin d’y remédier et de permettre l’accès de tous les parents au mode d’accueil de leur choix, la rapporteure considère comme prioritaire « d’accroître l’attractivité et la reconnaissance » du métier d’assistante maternelle. Elle relève que l’accueil individuel constitue « une solution pertinente pour certains territoires ruraux dans lesquels la faible densité de population ne permet pas un taux de remplissage suffisant des EAJE. Leur souplesse d’organisation et leur proximité peuvent aussi permettre à certains parents de mieux concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle ».

Parmi les autres propositions : le développement des relais d’assistantes maternelles (RAM) et des maisons d’assistantes maternelles (MAM), ainsi que le renforcement de la formation initiale et continue.
 

Baisse du reste à charge

Nathalie Elimas préconise également d’accélérer la création des places en crèche, de développer les structures d’accueil pour les jeunes enfants en situation de handicap et de mettre en place un « véritable service public de la petite enfance, rationalisant l’ensemble des dispositifs de garde d’enfant, avec l’objectif que chaque enfant de zéro à trois ans bénéficie d’un mode de garde ».

Enfin, s’agissant du coût des modes d’accueil, elle souligne la différence pour les parents entre l’accueil individuel et l’accueil en établissement d’accueil du jeune enfant. Elle appelle à « prendre des mesures cohérentes pour limiter cette différence et garantir le libre choix de chacun » pour le mode d’accueil de l’enfant.

 

► Assemblée nationale, Rapport d’information sur l’adaptation de la politique familiale française aux défis de la société du XXIème siècle, juillet 2020