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Le comité de filière alerte la nouvelle ministre des solidarités sur la petite enfance

Le comité de filière alerte la nouvelle ministre des solidarités sur la petite enfance
Publié le 18/01/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Revalorisations salariales, lutte contre la pénurie de professionnels, conditions de travail : le CFPE appelle à la « mobilisation collective » pour le secteur.

En projet depuis le 12 janvier, au lendemain de la nomination de la nouvelle ministre du travail, de la santé et des solidarités Catherine Vautrin, le communiqué du comité de filière petite enfance a été adopté à une large majorité aujourd’hui.
 

Poursuivre les travaux

Le but : attirer l’attention de la ministre - dans l’attente de la nomination d’un(e) secrétaire d’État dédié au secteur – sur la nécessité de « poursuivre les travaux menés » et « permettre la concrétisation dans les faits des annonces et des avancées déjà acquises par les textes ».

Parmi ces « avancées » : la loi pour le Plein emploi désignant les communes autorités organisatrices de l’accueil du jeune enfant, le plan d’actions pour la qualité d’accueil et le plan d’actions pour l’accueil individuel. Annoncé en octobre et s’appuyant sur les travaux du comité, ce dernier permet selon le CFPE « d’améliorer l’exercice regroupé des assistants maternels, de lutter contre les impayés de salaire et propose de mettre en place des groupes de travail pour faire évoluer le statut des assistants maternels et leur rémunération ».

Risques d’effets « délétères »

« La crise d’attractivité des métiers de la petite enfance fragilise le maintien de l’offre d’accueil existante, obère les objectifs de développement de solutions d’accueil (200 000 à l’horizon 2030), alimente la pénurie de professionnels et fait courir le risque d’effets délétères sur la qualité d’accueil » poursuit le CFPE, appelant à « une mobilisation collective » des acteurs pour « rompre ce cercle vicieux ».
 

Dossiers prioritaires

Parmi les dossiers prioritaires qu’il identifie : les revalorisations salariales, la formation des professionnels, la régulation des pratiques des services de protection maternelle et infantile dans le suivi des assistants maternelles et des établissements, et la mise en place d’un Observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail des professionnels.

Enfin, le CFPE fait part sa vigilance à propos de trois missions en cours :

→ l’élaboration des référentiels nationaux de pratiques professionnelles et de compétences et des guides de contrôle et d’évaluation ;

→ le système national de remontée et de traitement des faits de maltraitance ;

→ l’évolution du modèle des micro-crèches.