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A La Réunion, les assistants familiaux débrayent contre la vie chère

A La Réunion, les assistants familiaux débrayent contre la vie chère
Publié le 15/04/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Deux syndicats ont organisé une grève cette semaine pour obtenir une majoration des indemnités d’entretien.

Au cœur de la discorde : la revalorisation de l’indemnité d’entretien pour les enfants accueillis chez les professionnels jusqu’ici fixée à 15 €.

« Nous avons demandé une augmentation de 12 euros correspondant à la vie chère dans notre département et à la conjoncture actuelle », explique Marie Lebon, secrétaire générale du SAMFFA974.

Douze euros de plus pour l’hébergement, l’eau, l’électricité, les abonnements téléphoniques et internet, l’encre et le papier pour l’école, ainsi que pour la nourriture et les besoins des très jeunes enfants (lait, couches, etc.).

« Dans notre département la vie est de 35 % plus chère que dans l'hexagone. Par ailleurs cette indemnité en Guadeloupe s’élève à 35 euros » poursuit Marie Lebon.

Le Samffa974 et l’Unsa ont déposé un préavis de grève illimitée à partir du 11 avril au Conseil départemental.

Dotation rétroactive

De son côté le département a pris acte du mouvement dans un communiqué en indiquant que « le montant demandé représente quasiment le double de l’indemnité actuelle ». Il précise qu’un accord pour une revalorisation a été acté dans un courrier du 1er avril 2022 dans lequel il s’engage à « accompagner cette démarche visant à revaloriser le montant de cette indemnité journalière, avec un effet rétroactif au 1er mars 2022 ».

Une dotation exceptionnelle de 1 million d’euros a donc été votée le 13 avril à titre transitoire sur une durée de 4 mois, « le temps de permettre la réalisation d’une étude et la formalisation des propositions de revalorisation ».

L’UNSA a rapidement suspendu son mouvement de grève en acceptant les propositions du département, mais le Samffa974 l’a poursuivi jusqu’à hier après avoir exigé un entretien avec le président de la collectivité Cyrille Melchior. « Nous avons obtenu sur l'enveloppe budgétaire votée en séance plénière un euro symbolique supplémentaire sur une période transitoire » précise Marie Lebon, qui indique que le syndicat participera aux travaux du bureau d'études pour analyser la justification des 12 euros demandés.