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La France Insoumise présente un plan d’urgence pour l’enfance

La France Insoumise présente un plan d’urgence pour l’enfance
Publié le 06/09/2023
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le groupe insoumis à l’Assemblée nationale a dévoilé hier 19 mesures face à « un pays qui laisse mourir et abandonne ses enfants ».

On a connu rentrée plus feutrée : en septembre 2023, alors que de nombreux signaux sont au rouge depuis longtemps déjà, tant dans le champ de l’accueil du jeune enfant que de sa protection, l’enfance devient soudainement très politique.

Les députés de La France insoumise ont ainsi présenté hier un plan d’urgence pour l’enfance lors de leur conférence de presse de rentrée.

« Années d’austérité »

Le groupe dénonce ainsi « des années d’austérité » et une « politique meurtrière de dégradations des soins » en recensant 2700 enfants « morts avant leur premier anniversaire en France en 2021 ». Il continue avec les 1990 enfants qui n’avaient pas trouvé de logement dans la nuit du 21 eu 22 aout, selon le récent baromètre de l’Unicef France et de la Fédération des acteurs de la solidarité (Fas).

Que dire encore des enfants en situation de handicap sans solutions de scolarisation, de la situation de la protection de l’enfance et de la vulnérabilité des jeunes majeurs, interrogent les députés ?
 

Réinvestir

Dans ce contexte, ils dévoilent 19 mesures parmi lesquelles :

- la reconstruction de la protection de l’enfance, marquée par un « sous-investissement chronique de la puissance publique », qui doit selon eux passer par une renationalisation « pour mettre fin aux inégalités entre les départements ».

- la gratuité des crèches publiques et l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des professionnelles de la petite enfance, en « investissant massivement ».

« Améliorer l’attractivité de ces métiers essentiels permettra de répondre à la pénurie de professionnels et d’ouvrir de nouvelles places avec un objectif de 500 000 » écrivent-ils.
 

Quelle réponse politique ?

Une initiative qui interroge la réponse gouvernementale, alors que l’enfance est partagée entre deux ministères : le secrétariat d’État à l’enfance de Charlotte Caubel, et le ministère des Solidarités et des Familles avec Aurore Bergé.

D’autant que bien d’autres acteurs souhaitent des avancées rapides sur ces sujets : le groupe de gauche des présidents à l’Assemblée des départements de France demande à Charlotte Caubel la tenue d’Etats généraux de la protection de l’enfance en 2024 – une délégation doit être reçue demain par la ministre – et de très nombreux acteurs de l’accueil du jeune enfant, dont le Collectif Pas de bébés à la consigne et les acteurs de l’accueil individuel, attendent eux depuis des années un soutien massif au secteur.