Vous êtes ici

Information préoccupante : un référentiel pour l’évaluation

Information préoccupante : un référentiel pour l’évaluation
Publié le 22/01/2021
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
La Haute autorité de santé a publié mercredi le premier cadre national de référence pour l’évaluation de la situation des enfants en danger.

Trois livrets, une boîte à outils et deux objectifs : mieux outiller les acteurs de la protection de l’enfance pour l’évaluation du danger et harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire. Avec ce premier référentiel national, la Haute Autorité de Santé (HAS), missionnée par le ministère des Solidarités, ambitionne de lever les freins, importants, au traitement des informations préoccupantes : absence d’outils partagés au niveau national, diversité des pratiques, des organisations, non respect des délais de traitement, etc.

La recommandation s’adresse aux professionnels des Cellules de recueil et de traitement des informations préoccupantes (Crip), mais également à tous les professionnels accompagnant des enfants, dont les travailleurs sociaux, magistrats, forces de police. Car tous sont susceptibles d’émettre une information préoccupante.

Signes d’alerte

Le premier livret s’attache à la gouvernance de la politique de recueil de traitement au sein des Conseil départementaux, le deuxième au circuit de recueil et de traitement des informations préoccupantes, le troisième est un guide d’accompagnement à l’évaluation. Il détaille notamment les différents facteurs de risque et signes d’alerte à repérer : rythme de vie, alimentation, hygiène, suivi de santé, développement cognitif, affectif, comportement, fugues, etc.

Le boîte à outils comprend huit documents pour aider les professionnels dans leurs pratiques quotidiennes.

La Haute autorité de santé annonce qu’elle accompagnera la diffusion de cette recommandation par un webinaire en mars prochain et prévoit un retour d’expérience d’ici 12 à 18 mois. Un délai particulièrement ambitieux au regard de la lenteur des progrès en la matière sur les territoires, et du temps d’appropriation de ce type d’outils par les acteurs.