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Covid-19 : une enquête flash montre l’engagement des assistants familiaux

coronavirus assistante famiale
Publié le 15/04/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Des professionnels très impliqués, mais une surcharge de travail et de responsabilités : 6300 professionnels ont répondu au questionnaire proposé par l’ANAMAAF, la FNAF et le SAF du 10 au 14 avril.

Près de 16 % de la profession a répondu à l’enquête réalisée en cinq jours : un taux de réponses qui montre le besoin pour les assistants familiaux de faire remonter leur réalité quotidienne depuis le début du confinement.

Ils sont 83 % à accueillir le nombre d’enfants prévu dans le cadre de leur agrément initial et 7,4 % accueillent plus d’enfants depuis le début du confinement.
 

Sécurisation de l’accueil

L’enquête montre les aspects positifs du placement familial en cette période très tendue pour la protection de l’enfance : 90 % des professionnels et des enfants accueillis ne présentent pas de symptômes, très peu de fugues sont constatées et la scolarité des enfants accueillis est soutenue à 93 % par les assistants familiaux.

« Le confinement des jeunes arrive à se passer relativement bien ce qui atteste de la protection/sécurisation apportée par les professionnels dans une situation plus exigeante et stressante » relèvent les trois organisations.  

Motivation persistante

90 % des professionnels déclarent obtenir du soutien, au moins partiellement, de leurs référents et 56 % par des psychologues. Malgré la surcharge de travail induite par la présence en continu des enfants, 80 % des assistants familiaux interrogés se déclarent toujours motivés ou « encore plus utiles » en cette période. Toutefois 7,7 % envisagent d’arrêter le métier.

Car de nombreux impacts négatifs sont aussi relevé par l’enquête, à commencer par la surcharge de travail et de responsabilité, l’absence de masques, la difficulté à faire appliquer les geste barrières pour 41,5 % d’entre eux.
 

Besoins non pourvus

Chez les enfants « des comportements agressifs, d’anxiété, des déprimes, des situations de repli, le manque des parents ou de la fratrie, des difficultés avec les devoirs » sont constatés. Près de 90 % d’entre eux ne sont plus suivis en IME ou en ITEP.

Le manque de matériel numérique pour assurer le suivi scolaire est également pointé par 46 % des professionnels, qui font part de difficultés pour assurer le quotidien de la famille, gérer les approvisionnements. Enfin 94 % d’entre eux n’avaient connaissance d’aucune solution de relai pour les vacances.

Les trois associations ont adressé les résultats de cette enquête au secrétaire d’État Adrien Taquet avec lequel un point hebdomadaire était effectué en fin de journée aujourd’hui.