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« Accueillant jeune enfant » : le plaidoyer de l’Anamaaf pour le SPPE

« Accueillant jeune enfant » : le plaidoyer de l’Anamaaf pour le SPPE
Publié le 14/03/2023
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Réforme du statut, crèches familiales, diversité des modes d’accueil : l’Anamaaf et la Casamaaf affichent leurs revendications avant les premières annonces sur le futur service public.

Les deux organisations appellent de leurs vœux dans un communiqué publié aujourd’hui la création d’un service public élargi à l’enfance, qui engloberait notamment l’accueil du jeune enfant, la protection de l’enfance et l’accompagnement à la parentalité. Mais il faut bien se rendre à l’évidence : pour l’instant un tel objectif, partagé par de nombreux acteurs associatifs, n’est pas au programme du gouvernement, qui ambitionne de lancer un Service public de la petite enfance (SPPE).
 

Contre l’uniformisation

Dans cette perspective, l’Anamaaf et la Casamaaf plaident d’abord pour un changement d’appellation des assistantes maternelles au profit d’« accueillant jeune enfant ». Sur le plan de la qualité et de la diversité des modes d’accueil, elles insistent sur la nécessité de laisser la place à « l’improvisation » des projets professionnels, refusant « l’uniformisation des normes éducatives, d’éveil et de développement de l’enfant ».

Analyses de pratique, facilitation de la formation continue via les Relais petite enfance, aides financières à l’équipement figurent aussi parmi les propositions visant la qualité d’accueil.

Statut

Réagissant aux propositions initiales du HCFEA et à la réaction de la branche des salariées du particulier employeur, les deux organisations déclarent refuser « la suppression du salariat » pour les assistantes maternelles employées par des particuliers ; la mise en place d’un plafond horaire contraire au droit privé dans le cadre de la réforme à venir du CMG ; ainsi que « la mise à disposition des professionnels sans contrepartie » pour les assistantes maternelles mobilisées autour de certains dispositifs spécifiques, tels les accueils à vocation d'insertion professionnelle (AVIP).
 

Suivi indépendant

L’Anamaaf et la Casamaaf préconisent un salaire horaire minium légal à 0,350 SMIC, la création d’un service de suivi des agréments « indépendant et neutre » ainsi que l’indépendance et la neutralité des guichets unique petite enfance.
 

Crèches familiales

S’agissant des crèches familiales, parmi les revendications, les deux organisations souhaitent l’intégration de l’ensemble des professionnels en qualité d’agents contractuels de la fonction publique territoriale et hospitalière, et l’établissement d’un salaire mensualisé minimum à 70 smic horaire par place d’accueil.

L’Anamaaf et la Casamaaf font ainsi référence au dernier communiqué du Collectif national des assistants maternels en crèche familiale (Cnamcf). Il y dénonce le statut de « sous agent contractuel discriminatoire et précaire » des assistantes maternelles en crèche familiale.