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Crèches familiales : vers des groupes de travail pour sauver ce mode d’accueil

Crèches familiales : vers des groupes de travail pour sauver ce mode d’accueil
Publié le 26/02/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Après une réunion le 25 janvier avec la DGCS, le Collectif national d’assistants maternels en crèche familiale (CNAMCF) espère que les travaux aboutiront bien d’ici la fin 2024.

Qualifié de mode d’accueil idéal par plusieurs acteurs du champ de la petite enfance, les crèches familiales s’éteignent pourtant à petit feu. A la suite du plan pour l’accueil individuel présenté en octobre 2023, qui prévoit de les accompagner et de les développer, une réunion a été organisée par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) le 25 janvier.

Le but : établir la feuille de route de groupes de travail chargés « d’identifier et de lever les points de blocage » concernant le statut des assistantes maternelles  en crèche familiale. Parmi les présents lors de cette séance, le Cnamcf, l’Ufnafaam et deux élus de France Urbaine.

Clarification, évolution, animation

Trois enjeux prioritaires ont été dégagés :

→ un travail de clarification réglementaire avec les collectivités employeurs et les représentants du secteur, avec l’établissement d'une foire aux questions regroupant des recommandations de bonnes pratiques.

→ l’identification des besoins d'évolution du statut

→ le besoin d'animation du réseau des crèches familiales, pour créer une dynamique positive tournée vers l'innovation.

« Nous souhaitons vraiment que ces travaux, prévus pour s’achever d’ici la fin 2024, vont pouvoir démarrer rapidement parce que nous constatons encore des fermetures de crèches familiales », déclare Sarah Messina, représentante du Cnamcf. Elle invite les syndicats et la Direction générale des collectivités locales (DGCL) à se joindre rapidement aux travaux. « Tout le monde doit être autour de la table et notamment les collectivités employeuses, dont nous avons rappelé qu’elles devaient être soutenues financièrement » poursuit-elle.
 

Lever les vides juridiques

Le collectif souhaite surtout que le droit déjà existant s’applique et que les vides juridiques persistants soient levés. « Le plus urgent, pour nous, c'est le mode de rémunération et son articulation avec le paiement des congés payés, ainsi que l’articulation de notre statut avec le statut général de la fonction publique. Car nous sommes encore exclues de règles de droit public dont nous relevons pourtant » décrit Sarah Messina.

Le collectif a également adressé un courrier le 19 février à la ministre déléguée à l’enfance et aux familles Sarah El Haïry, afin de l’interpeller sur « la situation inquiétante des crèches familiales », et lui rappeler la nécessité de revaloriser la rémunération des professionnels.