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Sécurité des articles de puériculture : bien mais peut mieux faire

sécurité enfant
Publié le 18/04/2018
Si les professionnels et les circuits de distribution semblent sensibilisés aux normes de sécurité des articles de puériculture, un récent contrôle montre des anomalies et des méconnaissances de certains distributeurs.

En 2016, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a réalisé des contrôles de sécurité d’articles de puériculture, concernant particulièrement les barrières de sécurité, les porte-bébés et les couffins.

Ces contrôles ont été exercés principalement dans les magasins de détail spécialisés (42 %) et les supermarchés (24, 5 %). Ils ont porté prioritairement sur la sécurité des articles, l’étiquetage de sécurité et les avertissements présents, le respect de la langue française et les justificatifs de conformité.

plan annuel de contrôle de la sécurité des articles de puériculture

L’enquête révèle que la réglementation est bien connue des professionnels, mais le niveau d’autocontrôle reste inégal selon les opérateurs. Par exemple, des magasins de bricolage commercialisent des barrières de sécurité, mais ne procèdent à aucune vérification des produits avant la mise en rayon, se reposant sur le sérieux présumé des fournisseurs..

Le contrôle visuel des produits a permis de constater des anomalies. Plusieurs d’entre elles sont communes aux trois produits ciblés (barrières de sécurité, porte-enfants, couffins), à savoir le non-respect de l’étiquetage relatif aux avertissements, mais aussi l'absence de notice ou la présence de notices rédigées en anglais, ce qui conduit à une information insuffisante du consommateur, notamment en matière de précautions d’emploi.

Soixante-trois produits ont été analysés. Un tiers a été déclaré dangereux.

  • 50 % des barrières de sécurité : système de verrouillage inefficace,  écart entre les barreaux permettant à l’enfant de passer le torse et pièces détachables (risques de suffocation) ;
  • 21 % des porte-bébés : présence de petites pièces détachables facilement ingérables par les enfants (boutons de pression ou étiquette), risque de chute ;
  • 16 % des couffins : risques d’ingestion (petits brins d’osier) ou d’étranglement (présence de cordons).

Dans l’ensemble, les entreprises contrôlées ont pris volontairement des mesures correctives : modification du texte des étiquettes, nouvelles solutions techniques pour les productions futures, rappel ou retrait de la vente de produits, destruction de produits défectueux, suivi de mise en conformité.
La DGCCRF constate que les professionnels prennent mieux en compte les exigences de sécurité, mais selon la taille de l’entreprise, leur connaissance de la réglementation reste inégale.

Prudence donc lorsque vous achetez un article de puériculture. Méfiez-vous du matériel d’occasion, susceptible d’avoir un niveau de sécurité moindre que celui d'un article de conception récente qui tient compte des évolutions de la réglementation et des normes.

Pour vous aider dans votre achat, consultez la fiche pratique : « Puériculture : articles ».
Reportez-vous aux fiches techniques « Le matériel de puériculture » publiées dans L’assmat, n° 141, septembre 2015, p. 13 ; L’assmat, n° 142, octobre 2015, p. 11.

Contrôle de sécurité des articles de puériculture, DGCCRF, 05/04/2018.