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Le devenir des assistants familiaux en concertation

rapport 2018 du Conseil national de la protection de l’enfance
Publié le 10/04/2019
Le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) émet plusieurs propositions afin de soutenir l’accueil familial dans son rapport d’activité 2018.

Quelles orientations seront prises pour l’accueil familial dans le pacte pour l’enfance que le secrétaire d’État Adrien Taquet dévoilera à l’issue de la concertation sur la protection de l’enfance lancée le 27 mars 2019 ? Sur les six groupes de travail chargé d’abonder la réflexion, le deuxième concerne le développement des modes d’accueil de type familial « pour répondre aux défis de ces métiers et mieux accueillir les enfants ».

Parmi les éléments qui devraient être au coeur des discussions de ce groupe de travail : le droit au répit des assistants familiaux, les nouvelles formes d’accueil type tiers digne de confiance et le statut des professionnels. La question du cumul d’un emploi avec le métier d’assistant familial, une idée qui fait du chemin face aux difficultés de recrutement, sera également sur la table.

Car si l’accueil familial constitue le premier mode de suppléance parentale des enfants et jeunes majeurs accueillis à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), il est en souffrance pour de nombreuses raisons : un statut précaire, des conditions d’exercice difficile, un manque de reconnaissance et de soutien, des départs en retraite massifs qui ne seront pas remplacés faute d’attractivité.

Le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE), dans son rapport annuel d’activité 2018 publié récemment, émet plusieurs propositions qui figureront au menu des discussions  :

  • Etablir un diagnostic précis et étayé de la situation de l’accueil familial, du point de vue des enfants accueillis et des professionnels. Ce diagnostic porterait notamment pour ces derniers sur leur démographie, la simplification de leur régime juridique, l’évaluation de leurs conditions de travail, de la formation initiale et continue et des modalités de contrôle de la profession.
  • Mieux appliquer le Code de l’action sociale et des familles (CASF) pour sécuriser l’exercice du métier, réformer si nécessaire la réglementation de la profession, améliorer la qualité d’accueil des enfants.
  • Soutenir et accompagner les pratiques professionnelles en favorisant l’intégration dans les équipes socio-éducatives, notamment par l’analyse des pratiques, en encadrant l’assistant familial, lui offrant des solutions de répit, développant le recours aux pairs dans la formation.
  • Encourager l’expérimentation et la diversification des modèles de familles d’accueil, y compris des personnes en activité, dans le respect des besoins prioritaires de l’enfant.
  • Valoriser la profession
  • Développer d’autres modes de suppléance familial : éducatrices familiales en village d’enfants, accueillants bénévoles, tiers dignes de confiance.

► CNPE, Rapport annuel d’activité 2018, Avis 2018-4, janvier 2019