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Deuxième journée de mobilisation contre la réforme de l’assurance chômage

gilets roses assistants maternels
Publié le 11/03/2019
Selon les organisateurs, plus d’un millier d’assistantes maternelles ont manifesté samedi dans 32 villes, un chiffre similaire à celui de la précédente mobilisation, mais avec une visibilité accrue.

Des assistantes maternelles invitées sur les plateaux de télévision : l’image est plutôt rare. Sur le plan médiatique, cette deuxième mobilisation contre la réforme de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) est donc incontestablement une réussite. Des gilets roses au milieu de la foule jaune à Nice, ou avec des représentantes féministes à Paris : à l’appel de FGTA-FO, la CGT, le Spamaf, la CSAFAM et le groupe Facebook Assistants maternels en colère « Gilets Roses », 1800 assistantes maternelles ont battu le pavé dans 32 villes - selon FGTA-FO -, soit un peu plus que lors du précédent rassemblement du 2 février.

Leurs revendications sont toujours les mêmes : préserver leurs droits à l’ARE ainsi que son montant, afin de ne pas tomber dans la précarité lors d’une rupture de contrat. Après l'échec des négociations entre les partenaires sociaux fin février, le gouvernement a repris la main sur le dossier de l'assurance chômage, prévoyant des annonces « au printemps » en vue d'un décret pour l'été 2019.

Les assistantes maternelles ont reçu des soutiens politiques. En Gironde, d’où a été lancé le groupe Facebook Assistants maternels en colère « Gilets Roses », le président du Conseil départemental Jean-Luc Gleyze a apporté son soutien au mouvement par courrier. Soulignant  le « rôle majeur » des 11 000 professionnelles du territoire « dans la diversification des solutions d’accueil et dans le développement des jeunes enfants », il a également adressé un courrier à la ministre du travail Muriel Pénicaud. Estimant que cette réforme pourrait précariser davantage la profession, il lui demande « d’apporter une attention particulière » à leurs revendications.

De nombreux députés ont également adressé des questions écrites à l’Assemblée nationale à Muriel Pénicaud, qui, dans une réponse chaque fois identique, a indiqué que l’ARE ne serait pas supprimée, mais que ses modalités d’indemnisation pourraient évoluer. Selon FGTA-FO, une autre mobilisation devrait avoir lieu en avril.