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Une nouvelle stratégie européenne pour la petite enfance

Une nouvelle stratégie européenne pour la petite enfance
Publié le 12/09/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
La Commission européenne souhaite que 50 % des enfants de moins de trois ans soient accueillis au moins 25 heures par semaine dans des services d’accueils « abordables, accessibles et de qualité » d’ici 2030.

Adoptée le 7 septembre, la stratégie européenne en matière de soins est assortie d’une recommandation (texte en anglais uniquement) portant sur l’accueil de la petite enfance. Elle vise à revoir les objectifs de Barcelone fixés en 2002 pour le développement des modes d’accueil, dans une optique de meilleure conciliation vie professionnelle/vie familiale et de renforcement de la place des femmes sur le marché du travail.

Désormais la Commission européenne souhaite garantir que 50 % des enfants âgés de moins de trois ans « participent aux systèmes d’éducation et d’accueil » de la petite enfance, puis 96 % entre 3 ans et l’âge de la scolarité obligatoire.

Au moins 25 heures par semaine

Les États membres de l’Union européenne sont invités à développer des services permettant d’accueillir les enfants de moins de trois ans au moins 25 heures par semaine, et au dessus de trois ans au moins 35 heures par semaine avant l’entrée à l’école (pour les pays européens où la scolarité ne démarre pas à trois ans).

La stratégie recommande également d’établir un droit à l’éducation et à l’accueil de la petite enfance, de mettre en place des services d’accueil « abordables et raisonnablement proportionnés aux autres dépenses du ménage, accessibles et de qualité, et disponibles tant dans les zones urbaines que dans les zones rurales ou défavorisées ».

Autre recommandation : l’inclusion des enfants issus de milieux défavorisés, des enfants handicapés ou avec des besoins spécifiques.
 

Conditions de travail

Enfin, la Commission européenne demande aux États membres de garantir aux professionnels de la petite enfance des conditions équitables, avec des « salaires attractifs », des perspectives de carrière et en prenant des mesures pour que les hommes se dirigent davantage vers le secteur.

Cette stratégie fait bien-sûr écho aux tensions actuelles dans le secteur en France, ainsi qu’ à l’ambition affichée du gouvernement pour la création d’un service public de la petite enfance.