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Petite enfance : le comité de filière a adopté ses premières résolutions

Petite enfance : le comité de filière a adopté ses premières résolutions
Publié le 11/05/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Jusqu’ici peu transparents car soumis à la confidentialité des échanges, certains éléments des travaux du comité de filière sont désormais accessibles sur le site du ministère des Solidarités, comme le précise sa présidente Elisabeth Laithier.

Créé fin novembre 2021, réunissant entre 30 et 40 représentants ou acteurs du secteur, le comité de filière petite enfance a lancé ses travaux début 2022 pour renforcer l’attractivité des métiers et lutter contre la pénurie de professionnels qui menace l’ensemble du secteur.

« Le comité avance bien, les échanges sont fluides, il confirme sa pertinence et nous avons achevé un premier cycle de réunions par une séance plénière lors de laquelle nous avons adopté cinq résolutions » décrit Elisabeth Laithier, présidente du comité.
 

Cinq résolutions

Rien de révolutionnaire à stade mais des résolutions axées sur la formation et la nomenclature: le comité fait ainsi acte de candidature à l’expérimentation Reconnaître et Valider l'expérience (REVA) portée par une « startup d’Etat » pour faciliter la Validation des acquis de l’expérience (VAE), et aux travaux d’actualisation des fiches métiers au sein du répertoire ROME construit par Pôle emploi.

Le comité souhaite également que l’épreuve d’admissibilité de la procédure de recrutement des éducateurs de jeunes enfants (EJE) soit supprimée et que les métiers de la petite enfance soient intégrés à la liste des métiers en tension dans le cadre de la campagne de communication « Mon compte formation ».
 

Page dédiée

Ces informations sont à retrouver sur la page dédiée au comité de filière sur le site du ministère des Solidarités, encore spartiate à ce stade, mais où figurent les documents constitutifs, les objectifs, l’agenda et une adresse qui peut être utile : comitefilierepetiteenfance@sante.gouv.fr

A noter également que dans cette période électorale, synonyme de transition dans les cabinets ministériels, David Blin, ancien conseiller services aux familles du (bientôt) ex secrétaire d’État Adrien Taquet, a été nommé officiellement secrétaire général du comité de filière par un arrêté publié au Journal officiel le 17 avril 2022.
 

Fortes attentes

Évidemment la forte attente du secteur concerne les travaux relatifs à la pénurie de professionnels. En janvier, Elisabeth Laithier souhaitait pouvoir émettre des propositions d’ici la fin juin. « C’est toujours mon objectif mais tout n’est pas entre les mains du comité donc je préfère rester prudente à ce stade » souligne-t-elle, assurant qu’elle communiquera sur le sujet après validation du comité.

Le service public de la petite enfance, promesse électorale d’Emmanuel Macron, est-il au programme des discussions ? « C’est un élément de réflexion, mais un service public ne pourra pas être instauré tant que nous n’aurons pas assez de personnel qualifié » indique-t-elle. Sur le sujet, la France accuse désormais un retard par rapport à d’autres pays européens, du Nord mais aussi l’Allemagne. « Nous avons été les pionniers de l’accueil il y a un demi-siècle, puis collectivement nous n’avons pas assez suivi la marche de la société et son évolution » fait-elle remarquer. 

Parentalité

Autre sujet auquel Elisabeth Laithier s’attelle actuellement : le soutien à la parentalité. Par lettre de mission en date du 14 avril, Adrien Taquet lui a demandé de conduire des travaux de préfiguration d’un comité de filière pour ce secteur, lui aussi fragile, sur le modèle du comité de filière petite enfance.

« Si le prochain ministre de l’enfance et des familles juge la création d’un tel comité pertinente, il sera créé à la rentrée de septembre et nous allons gagner du temps grâce à l’expérience du comité de filière petite enfance » assure-t-elle.