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Petite enfance : alerte maximale pour le secteur

 Petite enfance : alerte maximale pour le secteur
Publié le 08/03/2023
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Après avoir appelé à battre le pavé hier, le SNPPE sonne l’alarme face à de multiples « situations alarmantes » et la CGT poursuit la mobilisation pour une meilleure retraites des femmes.

Un rapport qui inquiète pour l’avenir de la profession d’assistantes maternelles, de nombreuses fermetures de structures et de « situations alarmantes », « un ministre qui annonce déjà dans les médias que les concertations pour le Service public de la petite enfance sont finies alors que la rapporteure générale doit finir sa concertation le … 12 avril » : trop c’est trop pour le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE).

Immobilisme

Dans un communiqué diffusé hier soir, à l’issue da la journée de grève générale contre le projet de réforme des retraites à laquelle les professionnelles de la petite enfance étaient invitées à participer, le syndicat dénonce notamment « l’immobilisme du gouvernement (..), le manque de considération du statut des assistantes maternelles », et le fait qu’« aucune décision concrète » ne sorte du Comité de filière petite enfance.

Il dénonce également les atteintes au Code de la santé publique (CSP) dans les crèches, qui ont trait particulièrement au manque d’effectifs dans les structures. « Il faut arrêter d’accueillir les jeunes enfants sans le respecter ! Il faut que cessent les solutions d’urgence qui deviennent trop souvent pérennes comme faire appel au personnel technique ou de direction quand il manque quotidiennement des pros auprès des jeunes enfants » relève-t-il.

Pétition

De son côté, en cette journée internationale des droits des femmes, la CGT poursuit sa lutte contre le projet de réforme des retraites via une pétition en ligne. S’adressant au premier ministre, elle rappelle que les « caissières, aides à domicile, assistantes maternelles, salariées du commerce et de la distribution », salariées de la première ligne durant la crise sanitaire, sont aussi celles qui développent « deux fois plus de troubles musculo-squelettiques que les hommes ».

« Salaires de misère, temps partiel subi, carrières hachées, discriminations, précarité de l’emploi » : pour toutes raisons, la CGT demande la prise en compte de la pénibilité du travail des femmes dans la réforme de la retraite.