Vous êtes ici

Jean-Christophe Combe s’excuse auprès des représentants des assistantes maternelles

Jean-Christophe Combe s’excuse auprès des représentants des assistantes maternelles
Publié le 08/11/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Après son erreur sur les salaires à l’Assemblée nationale, le ministre des Solidarités a organisé une réunion en visio ce matin avec les organisations représentatives.

Eteindre l’incendie, se montrer à l’écoute : voici l’exercice auquel s’est prêté Jean-Christophe Combe ce matin, qui n’avait par ailleurs pas d’annonce particulière à faire à la dizaine de représentants associatifs et syndicaux présents. Il a donc commencé par des excuses, plutôt rares en politique, après sa bourde à l’Assemblée nationale qui a enflammé la presse… et les professionnelles.

« Manifestement les réactions après cette bourde l’ont blessé, ça peut arriver à tout le monde » estime Liliane Delton, secrétaire générale de l’Unsa Proassmat.
 

PMI et Pajemploi

Il a ensuite rappelé les grands enjeux actuels, selon les participants : la création d’un service public de la petite enfance, la réforme du Complément de mode de garde en 2025, avant de laisser s’exprimer les organisations présentes, une dizaine, autour de quatre thèmes : la professionnalisation, les modes d’accueil collectifs (Maisons d’assistantes maternelles et crèches familiales), les relations avec les parents et les relations avec l’administration.

« Chaque organisation a amené sa contribution, c’était intéressant et riche par rapport à d’autres réunions » souligne Stéphane Fustec, représentant de la CGT Assmat.

Plusieurs thèmes ont fait consensus, comme les relations difficiles avec les services de Protection maternelle et infantile (PMI) ou encore avec la plateforme Pajemploi. « Les tracasseries avec les PMI sont massive et Pajemploi ne communique pas avec nous » souligne Liliane Delton.

Taux horaire et fonds de garantie

Sur la réforme du CMG, la mise en place d’un taux de plafond horaire a été abordée, ainsi que la possibilité de sa majoration en cas d’accueil en horaires atypiques. Un travail régulier doit être mené avec les services de l’État pour mieux dessiner la réforme, mais cette option reçoit déjà l'opposition de l'Anamaaf qui demande la suppression pure et simple du plafond de rémunération.

Autres sujets évoqués : la création d’un fonds de garantie de paiement des salaires pour éviter les impayés, ou encore l’obtention de plusieurs épreuves du CAP accompagnant éducatif petite enfance lors du premier renouvellement d’agrément pour pouvoir continuer à exercer. Un point qui ne fait pas consensus, notamment à l’Ufnafaam et la CGT qui y voient un frein dommageable face à la pénurie de professionnelles.
 

Des actes ?

« Nous avons pu évoquer de nombreux sujets, le ministre n’a pas fait d’annonces mais a assuré qu’il organiserait d’autres réunions » décrit Sandra Onyszko, porte-parole de l’Ufnafaam. « Ce n’est pas le premier à nous avoir écouté, on espère que ce sera le premier à nous entendre » ajoute Stéphane Fustec, qui attend des actions fortes sur les conditions d’attribution du CMG.