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Indemnités journalières : alerte de l’UFNAFAAM et réponse de l’IRCEM

Indemnisation arrêt de travail IRCEM
Publié le 27/05/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
La fédération a été saisie par de nombreuses assistantes maternelles qui déclarent attendre leurs versements liés à leurs arrêts de travail pendant la crise sanitaire.

En cas d’arrêt maladie, l’IRCEM, groupe de protection sociale des emplois de la famille et des services à la personne, verse des indemnités journalières en complément de celles versées par la Sécurité sociale aux salariés du particulier employeur.
 

Mesures exceptionnelles

Dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire, entre le 13 mars et le 10 mai 2020, l’IRCEM a entériné plusieurs mesures :

► Prise en charge des arrêts maladie des personnes atteintes du « coronavirus » sans carence ;

► Prise en charge d’un arrêt de travail à hauteur de 14 jours pour les salariés non malades et en contact avec des personnes atteintes du « coronavirus » avec une carence de 7 jours ;

► Prise en charge d’un arrêt de travail à hauteur de 14 jours pour les salariés non malades mais devant garder un enfant de moins de 16 ans ;

►18 ans en cas de handicap – en raison de la fermeture de l’établissement scolaire, sans carence ;

► Prise en charge des arrêts de travail des salariés non malades mais présentant un « risque élevé », avec une carence de 7 jours.

Retards de versement

« Nous avons été saisis de très nombreux mails et d’appels de professionnelles en difficulté financière, notamment en raison de la lenteur de traitement des dossiers d’indemnisation par la Sécurité sociale et l’Ircem, décrit Sandra Onyszko, porte-parole de l’UFNAFAAM. Certaines assistantes maternelles en arrêt depuis le début du confinement ne sont toujours pas indemnisées ».
 

Couacs de communication

Autre difficulté pointée par l’UFNAFAAM : la communication insuffisante et manquant de clarté de la part de l’IRCEM à l’égard des assistantes maternelles. «La plupart des professionnelles ont compris que le délai de carence habituel de 7 jours était supprimé dans tous les cas, et à l’inverse n’ont pas compris que la durée maximale d’indemnisation serait de 14 jours pour les salariés non malades avec un proche à risque ou pour la garde de leurs enfants. Cette absence de communication conduit à des situations très difficiles pour certaines d’entre elles ».
 

Réponse de l’IRCEM

De son côté, le directeur général de l’IRCEM Jean-Charles Grollemund affirme ne pas avoir de remontées de difficultés particulières, à de rares exceptions près, et insiste sur le fait que les indemnisations correspondent à de nouvelles chaînes de traitement mises en place le 25 mars. « Parfois la Sécurité sociale n’applique pas la carence, nous gérons ces arrêts comme des arrêts classiques : dans ces cas-là il faut se tourner vers la Sécurité sociale. Ensuite quand le dossier a été traité par la Sécurité sociale et qu’il nous est automatiquement adressé, il faut que nous sachions dans quelle catégorie d’arrêt de travail se trouve la personne ». Ce qui demande là encore un nouveau délai de traitement.

« Un premier montant a été versé aux assistantes maternelles pour l’instant, correspondant aux arrêts de travail pour garde d’enfant, et un deuxième va être versé la semaine prochaine pour toutes les autres catégories d’arrêts de travail ouvrant droit à indemnisation pendant cette crise sanitaire » souligne Jean-Charles Grollemund.