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Fin des sorties sèches de l’ASE : cinq engagements État-Départements

accompagnement des jeunes majeurs
Publié le 15/02/2019
Afin de mieux accompagner les jeunes majeurs, l’État va contractualiser avec les départements autour de cinq engagements, issus d’un groupe de travail composé pour moitié de jeunes issus de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

L’objectif avait été dévoilé lors de la présentation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté le 13 septembre 2018 : mettre enfin un terme aux ruptures brutales d’accompagnement des jeunes issus de l’ASE, une fois atteint la majorité.

Il va décliner par le biais de cinq engagements entre l’État et les départements, dévoilés officiellement le 14 février 2019.

La préservation du lien social et d’un point de référence pour chaque jeune.
Les départements signataires devront s’engager « à permettre aux jeunes de désigner, s’ils le souhaitent, une personne ressource ou leur permettre de s’appuyer sur un réseau de soutien après leurs 18 ans ».

L’accès à un logement stable.
Des conventionnements entre l’ASE et le service intégré de l’accueil et de l’orientation (SIAO) seront conclus, des référents ASE seront désignés dans les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), les critères d’agréments des foyers de jeunes travailleurs seront modifiés pour permettre aux jeunes majeurs d’intégrer plus facilement ces structures.

Un accès aux droits facilité et une situation financière stabilisée.
Chaque jeune « devra être accompagné dans la recherche de ressources financières » visant à stabiliser sa situation, en sollicitant les solutions de droit commun. Les jeunes devant obtenir un titre de séjour devront être accompagnés dans leur procédure avant leur majorité.

La construction sereine d’un parcours professionnel.
Cet axe s’appuiera sur les missions locales, dont le moyens seront renforcés, et auprès desquelles chaque jeune pourra se voir proposer un accompagnement vers l’emploi.

Un accès effectif à la santé adapté à chaque jeune.
L’État s’engage à attribuer la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) à tous les jeunes avant leurs 18 ans, pour leur garantir une couverture santé et une continuité dans le parcours de soins.

Ces engagements sont issus d’un groupe de travail réuni autour de Fouzy Mathey, vice-présidente de l’association départementale Repairs 94, et composé pour moitié de jeunes accueillis à l’ASE ou récemment sortis de l’ASE.

Le gouvernement assure que les signatures de ces engagements seront effectives dans tous départements d’ici la fin du premier semestre 2019. Douze millions d’euros seront mobilisés chaque année pour atteindre l’objectif, soit près de 50 millions d’euros au total.