Vous êtes ici

Experts et scientifiques demandent l’accès universel aux modes d’accueil dès 6 mois

Experts et scientifiques demandent l’accès universel aux modes d’accueil dès 6 mois
Publié le 14/10/2021
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Un rapport publié hier par France Stratégie, le HCFEA et la CNAF recommande une expérience de socialisation de tous les enfants avant l’entrée à l’école maternelle.

Permettre à tous les enfants dès l’âge de six mois d’accéder à au moins quatre demi-journées par semaine à un accueil en groupe : voilà la principale proposition du rapport publié hier par France Stratégie, le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) et la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

Ce rapport est issu du séminaire « Premiers pas » réalisé entre décembre 2020 et juin 2021 en visio-conférence, qui a réuni une cinquantaine de scientifiques, experts, acteurs nationaux et internationaux spécialisés dans le développement du jeune enfant.
 

En relais, crèche ou MAM

La principale évolution sur l’accueil du jeune enfant dès six mois « pourrait se concevoir en structure collective, auprès d’assistantes maternelles appuyées par les relais petite-enfance ou dans les structures intermédiaires/flexibles/passerelles, avec et/ou sans leurs parents » précisent les représentants des trois institutions dans un courrier adressé au secrétaire d’État à l’Enfance et aux Familles Adrien Taquet.

« Pour les 650 000 enfants déjà confiés à une assistante maternelle ou à une garde à domicile ainsi que pour ceux qui seraient amenés à y recourir pour bénéficier d’une expérience de socialisation, au moins une demi-journée par enfant et par semaine tournée vers leur socialisation et leur développement pourrait être organisée par les relais petite enfance, dans une crèche partenaire ou en s’appuyant sur des interventions pluridisciplinaires en maison d’assistantes maternelles, par exemple » précise le rapport.

Gouvernance et financement

Les auteurs soulignent que l’action publique actuelle, « malgré une intervention publique massive », ne prend « qu’imparfaitement en compte l’objectif du meilleur développement de l’enfant ».

Ils recommandent également une meilleure rémunération du congé parental, une meilleure offre d’accompagnement à la parentalité et une promotion du dialogue social dans l’entreprise pour un meilleur équilibre vie professionnelle/vie familiale.

Enfin, pour parvenir à ces objectifs, ils insistent sur la nécessité de réformer la gouvernance de la petite enfance et d’y consacrer un effort budgétaire : entre 5 et 7 millards d’euros pour la nouvelle offre de socialisation du jeune enfant.