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Épidémie de bronchiolite  : comment éviter la contagion

bronchiolite pédiatre
Publié le 06/11/2019
Catherine Piraud-Rouet
Journaliste spécialisée en puériculture et éducation
Chaque automne, la bronchiolite, cette maladie virale très contagieuse, revient en force, avec un pic entre la mi-novembre et la mi-décembre. Elle toucherait environ 500 000 nourrissons de moins de deux ans. Nos conseils pour la reconnaître et la prévenir.

La bronchiolite aiguë est une infection des bronchioles, ces petites bronches de l’appareil respiratoire, due majoritairement au virus respiratoire syncytial (VRS). L’inflammation épaissit leur paroi et la sécrétion de mucus va les obstruer. Cette maladie respiratoire épidémique touche principalement les moins de deux ans, dont les bronchioles, très petites, sont facilement obstruées. 30 % d’entre eux sont touchés chaque année, soit environ 480 000 cas par an.

Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite est bénigne et disparaît d’elle-même au bout de quelques jours, ou le plus souvent avec l’aide d’une kinésithérapie respiratoire, qui permet d’évacuer les sécrétions. Seuls 2 à 3 % des nourrissons de moins d’un an seraient hospitalisés pour une bronchiolite plus sévère. Les décès imputables à la bronchiolite aiguë sont inférieurs à 1 %.
 

Des symptômes à surveiller

Les premières manifestations de la bronchiolite peuvent évoquer un rhume banal ou une rhinopharyngite : fièvre modérée, nez qui coule, toux sèche… Mais dans les deux ou trois jours, la respiration se fait plus difficile, rapide et sifflante, les secrétions s’accentuent, tandis que le nourrisson peut peiner à s’alimenter et à dormir. Autant de symptômes qui doivent vous conduire à prévenir les parents afin qu’ils consultent, si ce n’est déjà fait. Au sein des lieux d’accueil, la bronchiolite n’entraîne pas une éviction de l’enfant. Toutefois, si les symptômes sont importants, mieux vaut leur conseiller de ne pas l’amener, notamment si vous en accueillez d’autres.
 

Des mesures d’hygiène en prévention

En effet, la bronchiolite est un virus très contagieux, qui se transmet par la salive, les éternuements, la toux et les mains. Et qui perdure également plusieurs heures sur les objets souillés, tels que jouets, tétines ou doudous. C’est pourquoi le respect des mesures d’hygiène constitue le premier élément de prévention.

► Lavez-vous les mains à l’eau et au savon ou en utilisant une solution hydro-alcoolique avant et après le change, le biberon, le repas…

► Évitez, dans la mesure du possible, d’emmener l’enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, salles d’attente, centres commerciaux, etc.), où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées.

► Nettoyez soigneusement biberons, sucettes, doudous ou couverts et ne les partagez pas entre enfants s’ils sont non lavés.

► Lavez et désinfectez fréquemment, les surfaces utilisées quotidiennement, ainsi que les poignées de porte.

►Aérez les locaux où sont gardés les enfants, au moins dix minutes par jour

► Si vous êtes vous-même enrhumée, couvrez-vous la bouche quand vous toussez ou éternuez. Portez un masque en papier quand vous vous occupez des enfants.
 

Enfant malade : des soins simples, mais de la vigilance

Si vous accueillez un enfant malade, vous devrez lui laver le nez pour désobstruer les voies nasales, et, si nécessaire, fractionner les repas pour lui assurer une bonne hydratation et lui donner des médicaments contre la fièvre sur prescription médicale. La maladie étant d’origine virale, les antibiotiques ne sont pas indiqués, sauf en cas de surinfection. Dans tous les cas, son état respiratoire doit être surveillé : toute aggravation nécessite une consultation, voire une hospitalisation.