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Crise sanitaire et tendances lourdes : l’accueil individuel en chiffres

Crise sanitaire et tendances lourdes : l’accueil individuel en chiffres
Publié le 10/05/2021
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le bilan annuel des branches du particulier employeur diffusé par l’Observatoire des emplois de la famille de la FEPEM montre l’impact de la pandémie et le recours toujours en baisse aux assistantes maternelles.

La crise sanitaire d’abord : le rapport sectoriel diffusé vendredi revient sur le premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020 pendant lequel, selon deux sondages Ipsos pour la FEPEM, 48 % de assistantes maternelles ont maintenu leur activité.

Côté particuliers employeurs, tous secteurs du domicile confondus - assistantes maternelles, gardes à domicile, assistantes de vie - 92 % ont déclaré et payé les heures non réalisées de leur salarié : 30 % en déclarant les heures comme d’habitude, 62 % en ayant recours au dispositif exceptionnel d’indemnisation.
 

Complément de salaire

Parmi ces derniers, 57 % ont versé un complément de rémunération à leur salarié au-delà des 80 % pris en charge, comme les y incitaient les pouvoirs publics. Seuls 2 % des contrats ont été rompus pendant le premier confinement.

Après ce premier confinement, 94 % des salariés du domicile déclaraient une reprise d’activité, dont 76 % suivant le même volume horaire qu’avant.

Au cours du deuxième confinement, du 29 octobre 2020 au 15 décembre 2020, 96 % des salariés interrogés ont continué à travailler, dont 78 % selon le même volume qu’en septembre-octobre.

Facteurs de diminution

Le rapport aborde ensuite l’évolution des chiffres de l’offre d’accueil des assistantes maternelles, marqué par un recul de l’activité depuis 2012. Les derniers chiffres exploités datent de 2019 et montrent que le nombre de parents employeurs baisse de 3,2 % par rapport à 2018 et le nombre d’assistantes maternelles en exercice de 5,4 %.

Parmi les explications, le rapport évoque le contexte démographique avec la baisse continue des naissances depuis plusieurs années, la diminution du nombre d’agréments délivrés (- 4,3 % en 2018) et les départs à la retraite non compensés par l’arrivée de nouvelles entrantes.

Mais « le développement des crèches et surtout des micro-crèches peut jouer un rôle dans cette évolution » souligne le document. Rappelons que le nombre de micro-crèches PAJE fixant librement leur tarif ne cesse d’augmenter depuis 10 ans.

Parallèlement, l’engouement pour l’exercice en Maisons d’assistantes maternelles (MAM) augmente, avec près de 20 % d’augmentation de leur nombre entre 2017 et 2018.