Vous êtes ici

Covid-19 et MAM : une aide financière bien maigre selon l’ANRAMAM

aide MAM coronavirus assistante maternelle
Publié le 08/04/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le Conseil d’administration de la CNAF a voté hier une aide exceptionnelle de 3 euros par jour et par place pour les MAM.

Après les crèches et micro-crèches, les 2900 Maisons d’assistantes maternelles (MAM) restaient dans l’attente d’un soutien financier de la part de la Branche famille pour faire face à la crise sanitaire. Un soutien indispensable alors que les MAM accueillant plus de 10 enfants sont fermées depuis le 16 mars.

Elles ont appris hier soir le versement par les Caisses d’allocations familiales d’une aide exceptionnelle de 3 euros par jour et par place fermée afin de « couvrir leurs charges de loyer ».

Le calcul est assez simple : l’aide s’élèvera donc à 9 euros par jour pour une professionnelle accueillant trois enfants et 12 euros par jour pour un accueil de quatre… contre 17 euros par jour et par place (soit 51 euros par jour pour l'accueil de trois enfants) pour les micro-crèches financées par le Complément de mode de garde (Cmg) et pour les crèches privées.

 

Incompréhension

« Cela va être une grande aide pour la survie des MAM, mais comme d'habitude nous récoltons les miettes, réagit Marie Legendre, présidente de l’ANRAMAM. C’est la double peine pour les assistantes maternelles : non seulement elles vont perdre en rémunération en raison de l’activité partielle mais elles vont en plus devoir puiser dans leurs salaires pour boucler le budget de la MAM. Leur salaire sera amputé de 30 % ».

L’ANRAMAM ne comprend donc pas ce qui justifie « une telle différence de traitement avec les micro-crèches et les crèches privées, alors que les charges sont les mêmes ».

 

Relais assistantes maternelles

La Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) annonce également le maintien du financement des équipements sociaux, dont les Relais d’assistantes maternelles (RAM), malgré la fermeture de l’accueil « physique ». Toutes ces structures – lieux d’accueil enfants/parents, centres sociaux – doivent toutefois maintenir une « offre de service minimum à distance en faveur de leurs usagers ».

Toutefois la CNAF impose des restrictions et précise que le soutien financier aux RAM « n’est pas cumulable avec l’aide de l’État au titre de l’activité partielle ».