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Covid-19 : création d’une intersyndicale pour mieux défendre la profession

coronavirus syndicats assistante maternelle
Publié le 31/03/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Les quatre syndicats représentatifs des assistantes maternelles employées par des particuliers et FO-FGTA demandent la création d’un droit de retrait, des moyens de protections pour les professionnelles et un soutien particulier aux MAM.

À situation exceptionnelle, initiative rare dans le champ des salariés du particulier employeur, surtout lors d’une année d’élections professionnelles : les syndicats représentatifs – CSAFAM, UNSA Proassmat, CGT, SPAMAF- et FO-FGTA se sont réunis en intersyndicale la semaine dernière.

Dans un communiqué diffusé vendredi, les organisations syndicales saluent d’abord le « formidable dévouement » des salariés de l’emploi à domicile dans le cadre de la crise sanitaire.

Elles regrettent toutefois l’absence de concertation avec les pouvoirs publics visant à « encadrer l’exercice » et appellent à un « dialogue constant » afin d’apporter « les correctifs nécessaires aux mesures mises en place ou à créer ».
 

Droit de retrait adapté

Parmi leurs principales demandes à ce stade : la définition d’un droit de retrait adapté au secteur, qui n’existe pas actuellement. D’autant que les syndicats soulignent l’absence de moyens de protection destinés aux professionnelles, alors que les enfants sont potentiellement des vecteurs importants du coronavirus. « Il s’agit d’une urgence absolue et vitale pour éviter la propagation du virus » soulignent-ils.
 

Soutenir les MAM

L’intersyndicale pointe également la difficile situation des Maisons d’assistantes maternelles (MAM) contraintes à la fermeture, et qui sont aujourd’hui « confrontées au besoin de faire face au règlement de leurs charges fixes, parfois importantes, sans savoir si elles peuvent bénéficier de dispositifs de soutien de la part de l’État ».

L’intersyndicale devra également surveiller de près, en cette fin de mois, la juste rémunération des professionnelles, l’application de l’ordonnance portant mesures d’urgence d’activité partielle, ainsi que de les textes réglementaires qui suivront.