Confinement et protection de l’enfance : les précisions du secrétariat d’Etat
« La continuité de la protection de l’enfance est assurée » indique le secrétaire d’État Adrien chargé de l’Enfance et des Familles Adrien Taquet dans un communiqué de presse envoyé vendredi soir.
Il précise que le décret du 29 octobre 2020 « permet à tous les acteurs de la protection de l’enfance de bénéficier de dérogations au confinement : établissements, activités des assistants familiaux, interventions à domicile ».
Les droits de visites et d’hébergement sont maintenus, les interventions à domicile en lien avec les mesures de protection de l’enfance également et l’ouverture des établissements médico-sociaux de type IME et ITEP « permettra d’assurer la continuité des soins pour les enfants en situation de handicap ».
Les dispositifs de soutien à la parentalité peuvent également poursuivre leur activité selon un protocole sanitaire renforcé : lieux d’accueil enfant-parent, centres de médiation familiale, services d’aide à domicile familles et espaces de rencontre.
Des questions
« Vendredi les professionnels s’interrogeaient surtout sur les attestations des déplacements : plusieurs départements leur ont annoncé qu’elles leur seraient fournies très rapidement, indique Martine Orlak, présidente de l’UFNAFAAM. La scolarisation étant maintenue, les visites n’étant pas interrompues et les référents n’étant pas en télétravail, la situation va être très différente de celle du premier confinement ».
La principale question reste le port du masque à la maison, pour tous, aujourd’hui recommandé mais non obligatoire. Le nouveau guide de consignes sanitaire pour la protection de l’enfance doit paraître cette semaine selon le secrétariat d’État.
« A titre personnel, je vais instaurer l’obligation du port du masque à la maison, mais nous n’avons pas encore de retour sur ce sujet », précise Marie-Noëlle Petitgas co-présidente de l’ANAMAAF.
Selon Martine Orlak, une majorité de départements fournissent des masques en quantité suffisante pour la scolarité des enfants placés depuis septembre. « Il faudra que les familles qui accueillent l’enfant le week-end respectent aussi les mesures sanitaires » souligne-t-elle.
119 renforcé
Adrien Taquet estime qu’il faut toutefois « s’attendre à une augmentation des situations urgentes et des appels des mineurs » vers le 119 pour lequel « des moyens supplémentaires ont d’ores et déjà été attribués ». Les Cellules de recueil de l’information préoccupante (CRIP) continuent de fonctionner normalement.
Le dispositif d’alerte dans les pharmacies, permettant aux mineurs de signaler des violences et mis en place lors du premier confinement a été réactivé. « Des réponses immédiates et fermes » seront apportées en cas de violences intrafamiliales, au moyen de « déferrements à l’encontre des auteurs présumés ».
MNA et Jeunes majeurs
Selon le secrétaire d’État, « la continuité de l’évaluation, de la mise à l’abri et de la clé nationale de répartition des mineurs non accompagnés » est assurée. Côté jeunes majeurs, « une attention particulière doit être portée aux mesures d’accueil et d’accompagnement des jeunes adultes en fin de mesure ASE qui doivent faire l’objet d’un suivi attentif des départements ».
Les cellules interinstitutionnelles départementales sont appelées à se réactiver en intégrant le réseau associatif. Enfin le secrétaire d’État annonce la reprise des réunions hebdomadaires par visioconférence pour tous les acteurs de la petite enfance, du soutien à la parentalité et de la protection de l’enfance. La prochaine réunion avec les représentants des assistantes maternelles est prévue le 4 novembre et celle avec les représentants des assistants familiaux le 6 novembre.