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Comité de filière « petite enfance » : les priorités du gouvernement

Comité de filière « petite enfance » : les priorités du gouvernement
Publié le 06/09/2021
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Un document de cadrage soumis à consultation mi-juillet prévoit une durée minimale de trois ans pour améliorer la rémunération et la progression professionnelle.

Créer une filière petite enfance ? Un vœu pieu des acteurs du secteur depuis de nombreuses années. Mais il va falloir patienter encore un peu. Si le comité dédié devrait commencer prochainement ses travaux, le document de cadrage envoyé aux syndicats et aux associations représentatives cet été – et que L’assmat a pu consulter- montre que le chantier s’annonce encore long.

« Une durée minimale de trois ans », avec des « points d’étape thématiques au moins semestriels et une revue générale annuelle », prévoit le calendrier prévisionnel initial.

Attractivité

Le but de ce comité de filière annoncé en janvier dernier par le Secrétaire d’État à l’enfance et aux familles Adrien Taquet : agir sur l’attractivité des métiers de la petite enfance, un défi qualifié de « majeur » par le gouvernement. Défi parce que « le secteur de la petite enfance est triplement éclaté » souligne le secrétariat d’État, entre les acteurs syndicaux, associatifs et « une grande diversité d’acteurs ».

Ce comité devrait en priorité :

- dresser un état des lieux transversal des réalités du secteur ;

- identifier les leviers d’amélioration de l’attractivité des métiers, notamment en matière de rémunération des professionnels ;

- faciliter la progression professionnelle au sein du secteur en permettant des passerelles entre les métiers, le diplômes et les fonctions.

Mixité et passerelles

En second plan, il devrait faire progresser :

- la mixité, car ces métiers sont ultra majoritairement féminins ;

- les passerelles vers des « secteurs voisins » comme l’accompagnement social, le soin, l’animation et l’éducation.

Parmi les enjeux identifiés par le secrétariat d’État, le document relève que « les professionnels expriment leur sentiment d’un manque de reconnaissance et d’un besoin de réaffirmation du sens de leur activité, et que l’attractivité de la filière est sans doute perfectible ».

Il note aussi qu’il existe « un double risque de rupture » qui se traduiraient par un manque de solutions d’accueil pour les parents et une baisse de la qualité d’accueil.
 

Composition

Ce comité filière devrait être composé d’un cercle restreint d’acteurs, avec les différentes organisations syndicales et patronales, d’un cercle élargi (associations et directions d’administration centrale), et d’un cercle plénier pour alimenter la documentation (HCFEA, DREES, etc.).

Les organisations avaient jusqu’au 23 aout pour faire remonter leurs observations sur ce document de cadrage.