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Assistants familiaux : l’Ufnafaam sonne le rappel sur les rémunérations

Assistants familiaux : l’Ufnafaam sonne le rappel sur les rémunérations
Publié le 18/01/2023
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Dans un courrier adressé à la secrétaire d’État Charlotte Caubel lundi, la fédération alerte sur l’application aléatoire du décret modifiant la rémunération des professionnels.

Comme il est difficile, en France, de savoir comment sont appliqués les textes réglementaires relatifs aux assistants familiaux. Cela nécessite d’aller piocher l’information département par département, comme une aiguille dans une botte de foin.

Selon les remontées effectuées par les associations membres de l’Ufnafaam, l’application du décret du 31 aout 2022 portant sur la rémunération des assistants familiaux serait toujours très aléatoire. La fédération déclare ainsi observer « qu’un certain nombre de départements » n’ont pas encore mis en place les modifications, ou parfois selon une interprétation défavorable aux professionnels.

« De même, par l’article L. 423-33-1 [NDLR : du Code de l’action sociale et des familles], la loi permettant le droit au repos précise un samedi et un dimanche par mois. Toutefois, dans certains départements, l’employeur autorise le départ des enfants uniquement du samedi matin au dimanche soir, amenant à réduire ces deux journées de repos mensuel tout en maintenant un jour de congé correspondant à une nuitée d'absence » poursuit la fédération dans un courrier adressé lundi à Charlotte Caubel, secrétaire d’État à l’enfance.

Avenir au sein du CNPE

Par ailleurs l’Ufnafaam, jusqu’à présent membre du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) créé en 2016, ne sait toujours pas si elle fera partie du CNPE nouvelle formule, qui passe de 82 à 66 membres, selon un décret du 31 décembre 2022. L’arrêté précisant la composition du CNPE n’est pas encore paru.

Le cabinet de Charlotte Caubel n’a pas donné suite à nos demandes de précisions sur ces sujets.

Enfin, alors que « les assistants familiaux représentent encore le premier mode d’accueil en protection de l’enfance, ils sont aussi en difficulté au regard de nombreuses questions encore sans réponse aujourd’hui » précise l’Ufnafaam. Or la fédération, qui déplore le manque de contacts avec le secrétariat d’État à l’Enfance souhaiterait identifier son interlocuteur pour avancer sur ces sujets.