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Assistants familiaux : concertation et enquête statistique

enfant placé en accueil familial
Publié le 17/04/2019
Le groupe de travail consacré à l’avenir de la profession dans le cadre de la concertation sur la protection de l’enfance commence ses travaux le 24 avril. Parallèlement, la DREES prépare le lancement d’une étude statistique visant à mieux connaître les professionnels.

Parmi les six groupes de travail créés dans le cadre de la concertation lancée le 27 mars 2019, le deuxième s’intéresse au développement des modes d’accueil de type familial. Il est co-présidé par Bénédicte Aubert, présidente de l’Association nationale des placements familiaux (ANPF) et Patrick Weiten, président du Conseil départemental de la Moselle, et composé d’une quinzaine de membres : représentants des départements, associatifs et professionnels – dont l’UFNAFAAM et un assistant familial – et d’anciens enfants placés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Trois séances, dont la première est prévue le 24 avril, se tiendront d’ici fin juin, dans le but de soumettre au gouvernement des propositions concrètes afin d’améliorer l’attractivité du métier d’assistant familial. « Les départements constatent des difficultés de recrutement et la moyenne d’âge de la profession est élevée, mais nous considérons qu’il n’y a pas de fatalité sur le sujet, indique-t-on au secrétariat d’État à la protection de l’enfance Adrien Taquet. La concertation a pour but de réfléchir aux leviers statutaires et de s’intéresser à tous les modes d’accueil familiaux : villages d’enfants, lieux de vie, tiers digne de confiance. Une évolution du statut par voie législative et réglementaire n’est pas exclue. La volonté est de sécuriser le métier d’assistant familial et de créer des complémentarités avec les autres types d’accueil ».

Sans préjuger de l’issue des travaux, Bénédicte Aubert constate que « l’intérêt toujours fort de l’accueil familial pour l’accueil des enfants placés est réaffirmé ». Le groupe de travail devra notamment fournir un état des lieux de cette profession en tension pour dégager des moyens d’action, établir une cartographie des autres modes d’accueil familial qui représentent aujourd’hui moins de 8 % des places, réfléchir à des évolutions comme la possibilité pour un assistant familial d’avoir un autre emploi, ce qui se pratique déjà par endroits, tout en encadrant cette pratique. « Adrien Taquet attend des propositions concrètes et opérationnelles » poursuit-elle.

Parallèlement à ces travaux qui abonderont le « Pacte pour l’enfance » que le secrétaire d’Etat doit présenter cet été, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques ( DREES) prépare le lancement d’une enquête statistique sur les assistants familiaux afin de mieux connaître la profession. Des questionnaires seront envoyés pendant le deuxième semestre 2020 à un échantillon compris entre 1500 et 2000 professionnels, pour des résultats attendus mi-2021.

Profil, parcours, motivations, conditions de travail, positionnement au sein de l’ASE, contraintes : L’UFNAFAAM, la Fédération nationale des assistants familiaux (FNAF) et l’ANPF participent actuellement à l’élaboration du questionnaire. « Ce sera l’occasion de donner à voir les difficultés que nous rencontrons au quotidien et la disparité d’application des textes selon les départements » décrit Michelle Babin, présidente de la FNAF.